Espagne wisigothique, invasions barbares, arianisme, Empire romain, Alaric Ier, Théodore Ier, sac de Rome, défaite de Vouillé, Leovigild, instabilité monarchique, Chindaswinthe, invasion musulmane
À compter de l'arrivée des Huns en Europe centrale à la fin du IVe siècle, l'Occident se trouve être la cible de nombreuses migrations de populations barbares. Ces incursions, qui sont soit des raids guerriers exclusivement masculins ou de lourds convois transportant des familles entières, donnent lieu à l'apparition à l'ouest du "vieux continent" de peuples essentiellement germaniques. Parmi eux se distinguent les Wisigoths, peuplade située en marge de ces autres Germains à bien des égards.
Contrairement à ces derniers, ils possèdent par exemple à l'image de leurs cousins Ostrogoths un alphabet et se dissocient aussi de par leur provenance localisée sur les bords de la mer Noire. Leur histoire est également différente : depuis leur installation en Dacie en 271, sur les rives du Danube, ils ont longtemps vécu au contact des Romains entretenant avec eux des relations tantôt pacifiques, parfois fructueuses et ils ont d'ailleurs été évangélisés par Wulfila qui leur a inculqué l'arianisme, dérivée du christianisme. L'événement les ayant obligés à s'exporter vers l'Empire romain à la recherche d'un nouvel habitat est la poussée féroce des Huns en 376.
[...] Pour conclure, on peut affirmer que les Wisigoths ont d'abord eu du mal à allier stabilité à leur migration en Occident. Leurs retentissantes victoires sur l'Empire romain démontrèrent une indubitable force militaire, mais de par la volonté d'Ataulf, ils se retrouvèrent sous la tutelle de ceux qu'ils venaient de vaincre. Posséder un territoire conséquent fut donc leur chance, mais être fédérés des Romains ne leur permit pas de jouir d'une totale mainmise sur leurs destins. La chute de l'Empire romain d'occident fut leur opportunité de devenir entièrement indépendant, mais malheureusement, l'histoire les amena à se retrouver trente ans après sous l'autorité des Ostrogoths. [...]
[...] A la tête d'une coalition composée de suèves, byzantins et francs, il essuya une lourde défaite et les Wisigoths ajoutèrent le royaume Suève à leur territoire suite à la bataille de Braga en 585. Herménégild décapité la même année, c'est ainsi que commença l'unification territoriale et politique de l'ensemble de l'Hispanie. Elle mit le royaume wisigoth à la hauteur de l'Empire romain déjà de par sa puissance, mais aussi par le fait que Reccared prit le nom de Flavius, frappa la monnaie à son effigie et s'autorisa à adopter comme symboles de son pouvoir la couronne, le sceptre, le manteau royal. [...]
[...] Enchaîner les triomphes fit de lui un sérieux candidat à la royauté et au décès de Liuwa, on lui donna le pouvoir en 572. Il proposa de rendre héréditaire son trône, nul n'y vit d'inconvénient et de nombreux problèmes émanant de son fils aîné Herménégild virent le jour, malgré qu'il lui ait donné de grandes possessions. Tout commença lorsque celui-ci se convertissait au catholicisme sous l'influence de sa femme alors que son père tentait de réunir tout le royaume sous la bannière de l'arianisme, quitte à persécuter ces non partisans. [...]
[...] Reccared, son fils, paracheva ce que ses desseins d'unité nationale avaient amorcé, mais il se servit pour sa part d'une conversion au catholicisme pour ce faire. Cet abandon de l'arianisme au profit des thèses mises en avant par le concile de Nicée en 325 eut de grandes répercussions. Tous les rois goths furent à partir de ce moment-là, trinitaires et cela se traduisit par une grande persécution des Juifs. Beaucoup quittèrent le royaume, les massacres s'accrurent au fur et à mesure des années. [...]
[...] Il administra chacune de ses provinces avec sagesse, se faisant même reconnaître comme suzerain par le roi des Suèves qui avait réuni sous son pouvoir diverses tribus. Construire les bases d'une grande puissance wisigothique fut la trace qu'il laissa quand son assassinat commandité par son frère Euric eut lieu. Accédant au trône en 466, celui-ci inscrivit sa politique dans la lignée de sa victime ; il commença par rompre le fœdus de 418 suite à la disparition de la famille impériale avant de s'allier aux Suèves pour enlever aux Romains la plupart des places qu'ils tenaient encore en péninsule Ibérique. [...]
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