La ville de Pompéi est située en Campanie, soit au sud de Rome. Dans l'antiquité, la Campanie faisait office, au même titre que la Sicile de réservoir à blé. Les premières fouilles à Pompéi débutent en 1748 ; Jusqu'en 1808, il s'agit principalement de s'approprier le plus d'objets possibles. Sous l'influence de Caroline Bonaparte, reine de Naples puis de Fiorelli en 1860, l'archéologie moderne se développe à Pompéi.
La ville de Pompéi est partagée par les archéologues en neuf grandes zones auxquelles ils ont donné le nom de région. Dans chaque région, des rues secondaires découpent plusieurs îlots urbains qui prennent le nom d'insulae. Les premiers habitants s'installent certainement dans la région VII puisque celle-ci ne bénéficie pas d'un plan précis.
Au fil des siècles, les premières maisons se sont agrandies tandis que de nouvelles sont construites. La conservation exceptionnelle de la cité de Pompéi a également permis d'appréhender les conditions de vies et de logements des gens les moins aisés. Chose exceptionnelle car les rares exemples d'architecture privée romaine connus sont la plupart du temps des villas luxueuses qui constituent des exceptions réservées aux plus riches romains tandis que peu de maisons-boutiques ou d'immeubles ont été conservées au cours des siècles. Ainsi l'étude des maisons de Pompéi qui ont été figées en 79 permet de réaliser un panorama de l'architecture privée Romaine et d'entre percevoir son évolution générale. Dans un premier temps il sera intéressant de voir l'évolution générale de l'architecture domestique romaine avant d'étudier le cas de deux maisons exceptionnelles et de terminer par l'évocation des logements des plébéiens qui constituent la majorité de la population.
[...] Salon des Mystères. Elle est située à l'extérieur de Pompéi, sur les pentes du Vésuve et est entourée par deux routes, celle conduisant aux maisons dispersées sur la pente du Vésuve et celle amenant à Herculanum et Naples. La Villa des Mystères a une superficie de 6400 m2 et a été dégagée entre 1893 et 1901. En raison de la forte inclinaison existante entre ces deux voies, la construction d'un terre-plein et d'un cryptoportique a été nécessaire à l'implantation de la villa. [...]
[...] Par la suite, l'atrium ne tarde pas à faire office de puit de lumière, l'ouverture rectangulaire aménagée dans la toiture à double pente prend alors le nom de compluvium. Un petit bassin est construit sous le compluvium pour recueillir l'eau de pluie, c'est l'impluvium. Des canalisations partent de l'impluvium pour alimenter des fontaines. L'atrium amène donc aux autres pièces de la maison : Le tablinum est une grande pièce axiale dans laquelle le maître reçoit sa clientèle et ses fournisseurs. Elle sert donc de bureau au maître de maison. D'autre part, les repas sont pris dans cette pièce lorsque la maison ne comporte pas d'étage. [...]
[...] La maison est donc divisée en deux parties, atrium et péristyle. Les pièces principales de séjour sont regroupées autour de l'atrium. Une citerne est construite sous l'impluvium afin de stocker l'eau. On peut remarquer que deux canalisations en partent, l'une servant à alimenter en eau la fontaine tandis que l'autre sert à verser dans la rue le trop plein d'eau. La cuisine est attenante aux bains afin de profiter de la chaleur du foyer. Le tablinum fait le lien entre l'atrium et le péristyle qui est un jardin intérieur comme le prouve la présence de la fontaine. [...]
[...] Les chambres donnent, en effet, sur celui-ci. Toutefois, la cuisine a été déplacée du côté de l'atelier. Un péristyle a été construit afin d'apporter de la lumière à l'atelier. Au contraire des maisons-boutiques qui ne sont souvent que des tabernae, c'est-à-dire des pièces comprises dans des maisons urbaines et réservées par le propriétaire à cet endroit, les maisons-boutiques aisées possèdent des éléments architecturaux similaires à ceux d'une maison urbaine ordinaire comme, par exemple, l'organisation des pièces d'habitations autour d'un atrium. [...]
[...] Les appartements sont de moins en moins confortables au fur et à mesure que l'on monte dans l'immeuble. En effet, des balcons étaient parfois présents aux premiers étages, comme par exemple dans un immeuble découvert à Herculanum. Enfin, il faut remarquer que contrairement aux maisons urbaines qui se replient sur elles-mêmes, les insulae s'ouvrent au contraire vers l'extérieur et multiplient les fenêtres. Constatation qui s'explique sans problème par le fait que puisque les insulae ne bénéficient pas du puits de lumière qu'est l'atrium, ces fenêtres sont le seul moyen de faire pénétrer de la lumière à l'intérieur des différents appartements. [...]
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