Marcus Vitruvius Pollio dit Vitruve est un architecte romain qui vécut au Ier siècle avant J.C. (90 avant JC – 20 après JC). Il est l'auteur d'un célèbre traité d'architecture, De Architectura (Au sujet de l'Architecture), probablement écrit à la fin de sa vie, et qu'il dédie à l'empereur Auguste. C'est le seul écrit d'architecture qui nous soit parvenu de l'Antiquité. Selon lui, l'architecture est « science qui s'acquiert par la pratique et la théorie ». L'architecte doit avoir de nombreuses connaissances en géométrie, en dessin, en histoire, en mathématique, en optique.
Le premier document que nous devons étudier ici est un extrait du livre 6 de ce traité d'architecture, intitulé : architecture domestique. Dans cet extrait, Vitruve propose une division de la société romaine selon les différents types d'habitations, tout en développant davantage la domus aristocratique.
Le deuxième document qui nous est proposé se compose de deux plans : le premier est un plan de la « Maison du Faune » à Pompéi et le deuxième un plan de la localisation des mosaïques figurées de la « Maison du Faune ». Cette « Maison du Faune » a été fouillée par Antonio Bonucci entre 1830 et 1832, il s'agit de la plus vaste demeure de Pompéi. Elle date de la première moitié du IIème siècle avant n.è., et elle montre l'influence qu'exerça l'architecture hellénique an pays italique.
En effet, c'est à cette époque que les Romains connaissent leurs premiers contacts avec la civilisation grecque suite aux guerres de conquêtes. La découverte de cette civilisation apporte de nombreuses évolutions dans la vie des Romains et notamment comme nous allons le voir sur la domus romaine et sur le mode de vie des Romains.
On peut donc se poser la question suivante : En quoi la domus romaine nous donne une image de la société romaine, et en quoi nous montre-t-elle l'influence grecque sur les Romains ?
Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps l'image de la société romaine à travers les habitations selon Vitruve, puis dans un deuxième temps nous étudierons plus particulièrement la domus aristocratique.
[...] On distingue ainsi les maisons à atrium et les maisons à péristyle. Dans les deux cas, il s'agit d'une architecture tournée vers l'intérieur. La maison du Faune nous donne un très bon exemple de cette évolution dans l'architecture romaine. La maison du Faune, fouillée par Antonio Bonucci entre 1930 et 1932, doit son nom à la mise au jour d'une statuette en bronze d'un faune dansant ; elle était placée sur un piédestal de marbre à l'extrémité septentrionale de l'impluvium. [...]
[...] Les deux salles à manger placées sur le côté du tablinum sont décorées pour celle de droite d'une guirlande où se détachent des masques de théâtre encadrant Dyonisos enfant, ailé, chevauchant un tigre à tête de lion ; à gauche, on voit successivement un poulpe capturant une langouste et un paysage marin multicolore. Ces mosaïques disposées dans les salles d'attente et entourant le tablinum, montre l'importance de cette salle. En effet, le tablinum est la pièce où le maître de la maison recevait ses clients. Pour ses amis, le maître de la maison dispose d'autres salles encore plus somptueuses. [...]
[...] Des habitations selon les fonctions Avant de commencer cette partie, il est important de souligner qu'il n'est question dans le texte de Vitruve que de domus c'est-à-dire de maison particulière, il est évident que ce type d'habitation ne concerne que les classes aisée et moyenne de la société romaine. Ainsi Vitruve ne décrit pas l'habitation des plus pauvres, on peut cependant noter que les plus pauvres logeaient dans des insulae, ce sont des habitations collectives sur cinq à huit étages, dont la caractéristique principale était l'absence totale de confort. [...]
[...] Le logement était formé soit de l'arrière boutique, soit d'un entresol au- dessus de l'aire de vente. Ces modestes habitations étaient souvent incorporées aux maisons de la bourgeoisie, ou disposées en séries le long des rues principales. Ensuite des lignes 8 à 20, Vitruve nous donne une division de la société et nous montre en quoi les maisons de chacun sont bien adaptées. Il distingue les commerçants qui possèdent des maisons avec de nombreux lieux de stockage pour la marchandise et des boutiques pour la vente, ensuite pour les hommes qui manient l'argent comme les banquiers et les agents du fisc les maisons doivent être plus belles mais surtout protégées, pour les avocats et les lettrés la domus doit être encore plus élégante et plus grande, enfin les gens qui gouvernent possèdent les domus aristocratiques les plus somptueuses. [...]
[...] La disposition de la maison romaine est conçue pour accueillir les clients, c'est ce que montre Vitruve aux lignes 14 à 20. De plus, c'est dans les devoirs du maître de se rendre accessible facilement à toutes sortes de sollicitations de la part de ses clients, c'est ce qu'on appelle l'aditus. Dans la Maison du Faune : les pièces disposées autour de l'atrium principal (toscan) sont celles que le propriétaire réservait aux clients ; les espaces où sont accueillis les amis se répartissent autour des deux péristyles ; la domesticité enfin est cantonnée dans le secteur de l'atrium tétrastyle et le long de l'aile orientale du premier péristyle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture