Les Égyptiens ont beaucoup écrit et ont laissé à l'humanité l'un des plus riches patrimoines littéraires. Trois mille ans d'histoire ont permis une production abondante restée longtemps totalement inconnue du fait de l'obstacle qu'ont constitué les hiéroglyphes et leur déchiffrement. Aussi, semble-t-il nécessaire de se pencher sur le système d'écriture égyptien pour mieux apprécier la richesse et l'originalité de la production littéraire égyptienne
[...] Le déchiffrement des hiéroglyphes Quand Champollion, en 1822, réussit à déchiffrer les hiéroglyphes, il fit sortir de l'oubli et des ténèbres l'une des plus belles langues créées par les hommes. Certains pensent que le secret des hiéroglyphes ne fut jamais complètement perdu, mais nous n'en avons pas la preuve. La langue fut perdue au IVe siècle après J.-C. avec un arrêt impérial imposant le christianisme comme religion de l'Égypte et l'abandon des hiéroglyphes. Après la fermeture du dernier temple, les cultes rendus aux divinités égyptiennes continuèrent à être pratiqués en Orient et en Occident. [...]
[...] Sa puissance de travail demeure extraordinaire. Il étudie les sujets les plus variés, établit un dictionnaire copte, écrit des pièces de théâtre, compose des mélodies, des chansons révolutionnaires. Cependant, il continue de se consacrer à la tâche qui lui paraît essentielles ; il approfondit chaque jour davantage les secrets de l'Egypte qui occupe toute sa réflexion. Il rédige d'innombrables essais, prépare des ouvrages, envoie des renseignements à des savants étrangers, s'efforce d'instruire des étudiants médiocres. Tout cela use sa santé et ses nerfs. [...]
[...] Après les bouleversements politiques et sociaux qui accompagnèrent la fin de l'ancien Empire, elles glorifient le fonctionnaire dans son rôle de soutien de l'État et propagent l'idéal de fidélité au roi, cependant que deux enseignements rédigés par des souverains, l'Enseignement pour Mérikaré (roi de la 10e dynastie) et l'Enseignement d'Amenemhat (fondateur de la 12e dynastie) mettent aussi en évidence l'aspect humain des gouvernants. Les instructions du Nouvel Empire et de la Basse Époque déplacent l'accent sur les relations de l'homme à Dieu. On peut surtout relever : 1. l'Enseignement de Djedefhor (4e dynastie) : Imhotep et Djedefhor passent dans la tradition égyptienne pour être les auteurs des plus anciennes sagesses. Alors que les instructions d'Imhotep sont perdues, des fragments de celles du prince Djedefhor ont été conservées. [...]
[...] Peut-on lire tout cela ? demande-t-il. Fourrier secoue la tête. Moi je le lirai ! dit le petit Champollion qui se découvre là une passion pour l'Égypte. D'une curiosité insatiable, il écrit à douze ans son premier livre sur un sujet fort curieux : l'Histoire des chiens célèbres. A treize ans, il commence à apprendre l'arabe, le syrien, le chaldéen puis le copte avec toujours à l'esprit les mystérieux hiéroglyphes. S'il s'intéresse au chinois ancien, c'est à seule fin d'en établir les rapports avec le vieil égyptien. [...]
[...] En grec ! On pouvait donc la lire, la comprendre. Il s'agissait d'un hommage adressé, en 196 av. J.-C., par le clergé de Memphis au roi Ptolémée V. Après la capitulation d'Alexandrie, la stèle rejoignit au British Museum les trophées enlevés à la France. Mais comme les autres pièces de la collection, empreintes et copies avaient été prises. Une fois traduit le texte grec, quelle difficulté y aurait-il à faire correspondre les hiéroglyphes aux mots, aux concepts et aux noms grecs ? [...]
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