Un serment de fidélité unissait tous les Grecs. Les Athéniens prennent rapidement la tête des opérations. Mais entre la fin des textes d'Hérodote et le début de ceux de Thucydide, il y a beaucoup de silences. Thucydide dit que les Ioniens et les cités voulant continuer à se battre auraient accordé l'hégémonie à Athènes. Mais il ne dit pas clairement qu'une nouvelle ligue est constituée. Mais il semble évident que les Spartiates se retirent définitivement. Thucydide ne dit presque rien du serment mais deux autres textes l'évoquent. Ce sont les textes d'Aristote et de Plutarque. Thucydide affirme que les Athéniens ont accepté l'hégémonie, qu'ils ont établi avec leurs alliés des types de contribution à avoir en commun.
Mais comment les ont-ils organisés ? On ne sait pas. On sait juste que les Athéniens les percevaient. Les Athéniens sont des magistrats issus de la première classe censitaire d'Athènes. Ils sont dorénavant appelés les Trésoriers des Grecs, ou les Hellenotamiai. Aristote évoque l'institution d'une contribution, il fait allusion à un serment qui aurait lié à jamais Athènes et ses alliés. Plutarque, lui, évoque la distribution des contributions, les tributs ou le phoros, pour l'effort de guerre. Il finit son récit en évoquant le serment de fidélité éternel, conclu par les jets de blocs de fer dans la mer. Or, cela n'apparaît nulle part, ni chez Hérodote, ni chez Thucydide. Mais il est possible que Aristote se soit inspiré de Hellanikos, un historien d'avant ces deux hommes, vivant en Ionie, et qui a parlé de ce serment ainsi que de son traitement. Le serment est prêté de façon ionienne.
C'est le passage d'une hégémonie à une autre. L'hégémonie de Sparte sur la terre et sur la mer passe à un commandement militaire de la part des Athéniens (479-478) dans un nouveau cadre, la ligue de Délos.
[...] Pausanias est privé de son commandement, selon Thucydide, il décide d'agir seul, il prend des bateaux et des hilotes pour l'Hellespont. Il veut faire une campagne imposant sa loi aux Grecs grâce à l'aide du Grand Roi. Il s'attaque aux cités grecques, et envoie aux Perses ses prisonniers avec une lettre disant qu'il rend les hommes des Perses, demande la main de la fille du Grand Roi et son amitié, contre tout cela il promet de livrer au Grand Roi, Sparte et la Grèce. [...]
[...] Mais lorsqu'ils devaient partir loin, qui payait? On ne sait pas. L'histoire économique de Sparte commence à intéresser les historiens seulement maintenant. Athènes disposait d'argent, venant des mines, des exploitations des terres et des clérouquies (depuis 506 a. C.). Athènes dominait déjà l'Eubée, donc elle disposait de territoires. Les territoires d'en face faisaient zone de tampon contre les attaques des ennemis sur la zone du Chersonèse et ses mines d'où les Athéniens tiraient leurs revenus. Sparte avait des mines de fer tandis qu'Athènes avait des mines d'argent. [...]
[...] en Pamphylie, dans le sud de l'Aise mineure. Les Athéniens et ses alliés ont la victoire. L'action est jointe à la ligue. Les Athéniens exécutent et mettent en pratique les buts de la ligue : ils libèrent les cités et s'opposent aux Perses. C'est une immense victoire pour les alliés contre les Perses, certains pensent que la ligue n'a plus de raison d'être et vont vouloir sans détacher. Thucydide commence son récit avec la défection des cités comme Thasos, fatiguées de participer à l'effort de guerre. [...]
[...] Ceci donne la possibilité de sauver la ligue et de la transformer en une sorte d'institution légale. Elle a un aval international. Athènes reconnaît l'hégémonie terrestre de Sparte qui reconnaît celle d'Athènes sur mer d'Athènes. Mais il n'y a toujours pas d'arbitre. La situation débouche sur la guerre du Péloponnèse. Il y a plusieurs fondements de la pratique de l'hégémonie athénienne. Thucydide dit qu'en 432, les Athéniens défendent l'impérialisme en affirmant qu'ils agissent par peur, crainte, honneur et intérêt. De qui ont-ils peur? [...]
[...] Comme Hérodote l'explique, Athènes avait envie d'exercer son pouvoir en Égée. Ce passage de l'hégémonie est-il une demande des Ioniens ou une insistance athénienne? Quels sont les jeux de pouvoir? Les ambassades? III - Les fondements des hégémonies Athènes prend la tête de la ligue de Délos quelle que soit la façon d'obtenir l'hégémonie. Mais celle d'Athènes présuppose certaines choses que les historiens parfois oublient d'évoquer. La légitimité de la ligue est donnée par le consentement mutuel ou par un serment (contradictoire selon les sources). [...]
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