Lettres à Atticus livre IV 68-44 av. J.-C, correspondance de Cicéron, Imperatores, retour d'exil de Cicéron, Rome antique, cura annonae, Pompée, Jules César, conjuration de Catilina, consul Gabinius, Clodius Pulcher, tribun de la plèbe, Lex Cornelia, sénatus-consulte, crise frumentaire antique, triumvir, commentaire de texte
"Quelque chose comme une nouvelle vie commence pour moi", c'est ainsi que Cicéron présente son retour d'exil à Rome à travers une de ces lettres à Atticus. Cette nouvelle vie résulte de la reconquête des différents éléments qui permettent son inscription dans la cité romaine.
Le texte étudié ici est un extrait de la correspondance de Cicéron, issu du recueil "Lettres à Atticus" (en latin Epistulae ad Atticum). Il s'agit alors d'une correspondance privée entre Cicéron et son ami et confident Atticus, qui est principalement reconnu pour être le premier éditeur de Rome. Ce recueil de lettres envoyées entre 68 et 44 avant notre ère comporte 16 livres publiés par Atticus lui-même. Mais c'est la figure de Cicéron qui est importante ici. Cicéron est né sous le nom de Marcus Tullius Cicero en -106 à 120 kilomètres de Rome à Arpinum au coeur d'une famille plutôt aisée. Il possède alors une solide formation à la rhétorique et au droit, il réussit grâce à ses talents d'avocat à se constituer suffisamment d'appuis pour parvenir à être nommé questeur en Sicile, puis d'obtenir la magistrature suprême, le consulat en -63. Contrairement à ses contemporains Pompée et Jules César, la carrière militaire ne l'intéresse pas. Avec ses talents d'orateur, il détourne la même année la conjuration de Catilina à travers ses quatre célèbres discours, les Catilinaires.
[...] Lettres à Atticus, livre IV – Cicéron (entre 68 et 44 av. J.-C) : le retour d'exil de Cicéron à Rome « Quelque chose comme une nouvelle vie commence pour moi », c'est ainsi que Cicéron présente son retour d'exil à Rome à travers une de ces lettres à Atticus. Cette nouvelle vie résulte de la reconquête des différents éléments qui permettent son inscription dans la cité romaine. Le texte étudié ici est un extrait de la Correspondance de Cicéron, issu du recueil Lettre à Atticus (en latin Epistulae ad Atticum). [...]
[...] Paris, Puf C. [...]
[...] C'est donc le 4 septembre -58 que Cicéron fait son retour à Rome. Mais entre son voyage de Brindes, là où il débarque et Rome personne ne vient à sa rencontre, même pas les hommes de son nomenclator. Le nomenclator dans la Rome antique est un esclave qui accompagnait son maître, il devait ainsi rappeler à son maître les identités des personnes avec qui il parlait. Le nomenclator était donc un aide-mémoire, il était surtout utile aux personnes qui veulent flatter la population, leur l'électorat dans le but de se faire élire, dans une charge de magistrature par exemple. [...]
[...] Dès le lendemain du sénatus-consulte mis en place par Cicéron, Pompée obtient le pouvoir de diriger le ravitaillement de Rome en blé : « Le lendemain, le Sénat était au complet et tous les consulaires s'y trouvaient : on accorda à Pompée tout ce qu'il voulut » (ligne 17). Pour réussir cette mission, il avait le droit à quinze légats, c'est-à-dire un chargé de mission délégué hors de Rome. En effet, le blé utilisé à Rome ne provenait pas de Rome, il provenait en grande partie des colonies d'outre-mer de Rome (Grèce, Sicile, Espagne, etc.). [...]
[...] Ainsi la population demande à Pompée de résoudre cette crise. La population demande à Pompée en particulier, car pendant cette période c'est l'unique triumvir présent dans la cité, César étant en Gaule et Crassus s'occupant de ses affaires en dehors de la cité : « le Sénat, dans ces jours-là, tenait séance pour délibérer sur le ravitaillement et que non seulement l'opinion populaire, mais aussi les gens de bien appelaient Pompée à en assumer la direction, que lui-même le désirait » (lignes 9-10). [...]
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