En Grèce Antique la religion apparaissait avant tout comme un devoir civique. Un citoyen qui omettait de pratiquer les rites religieux se voyait fermement réprimandé. Les dieux étaient crains, et vénérés. De telle sorte que toutes les grandes décisions politiques se prenaient avec l'avis des divinités. Cette crainte d'offenser les Dieux, les grands tragiques grecs ont su la dépeindre avec habilité dans leurs œuvres. Tel est le cas d'Eschyle, qui à travers son œuvre, ou du moins, celles qui nous sont parvenues, à cherché à reproduire cette puissance terrible qu'incarnait les Dieux du panthéon Grec. Ainsi, Jacqueline de Romilly, dans son ouvrage sur la tragédie grecque, intitule le chapitre consacré à l'auteur de l'Orestie : « Eschyle ou la tragédie de la justice divine. » En effet, le poids des événements, et de la punition de la démesure, fait de l'œuvre d'Eschyle, selon Jacqueline de Romilly, « la tragédie de la justice divine » par excellence. Cette œuvre, trilogie dramatique représentée en 458 av. J.-C, semble particulièrement bien illustrer ce propos. Les Hommes y apparaissent comme orienté par les volitions divines, derrière chacun de leurs gestes, de leur acte, Eschyle dénonce la présence des Dieux. On se retrouve face à un monde dénué de raison, ou la fatalité prime sur la volonté. Les personnages de cette tragédie se retrouvent dans le cercle vicieux de la malédiction et vont devoir payer les fautes de leurs ancêtres. La malédiction, justement, nourrit l'ensemble de l'Orestie et s'étend de génération en génération, illustrée par une série de meurtres. Celui d'Iphigénie est un sacrifice, mais un sacrifice corrompu qui entraîne la série criminelle : selon un renversement de situation, les meurtres sont dès lors dépeints eux-mêmes comme sacrifice, au nom de la vengeance (celle de Clytemnestre contre Agamemnon, celle d'Oreste contre sa mère, celle des Érinyes contre le meurtrier.) Et la cause de cette série de meurtres ne sera autre que celle Cette justice divine punit les coupables dans leurs enfants ; elle punit par de nouveaux crimes en tendant des pièges, elle punit aussi des innocents. Dans cette idée, les Dieux apparaissent comme tout puissant et les hommes leur sont entièrement dévoués. Le poids de la décision des dieux dans la conduite des affaires humaines est essentiel dans le déroulement des tragédies d'Eschyle. On peut alors s'interroger sur cette idée de Justice divine dans l'Orestie, ou d'après J. de Romilly « Eschyle a bien cherché à définir la justice divine en en considérant la progression et la mise au point sur toute une suite de générations. »
[...] Oreste n'agit pas seul, il est guidé par l'ordre d'Apollon. Il n'est que l'instrument de la justice divine. Paroles du serviteur : les morts frappent les vivants le coup qui frappe Clytemnestre est bien venu de la justice divine. III) Lois divines et responsabilité humaine. Dans Agamemnon le chœur évoque les dieux qui font la cité des lois (v.88)Les Dieux apparaissent donc comme les juges suprêmes, comme le sera Athéna dans les Euménides. Les Hommes ont donc le devoir de respecter les Dieux, et il est de leur responsabilité. [...]
[...] Ce que rendra Eschyle dans les Euménides. Le poids de la fatalité dans l'Orestie, les héros sont poussés par des forces qu'ils ne peuvent contrer, Les dieux on déjà décidés leur destin. (Ex : les prédictions de Cassandre dans Agamemnon. Ces enfants qui sanglotent, qu'on égorge, / leurs chairs rôties que dévore leur père référence au meurtre passé de Thyeste. Atteste et jure que je connais les crimes antiques de ces demeures. te le dis, tu verras le meurtre d'Agamemnon. [...]
[...] On pour deviner un certain idéal civique proposé par Eschyle. les rois doivent éviter la démesure et respecter la piété Agamemnon, en foulant les étoffes sacrées, en s'élevant au rang de roi des rois, a irrité les dieux. Ainsi, Eschyle souligne tout aussi la responsabilité humaine face aux dieux. Tout autant qu'il parle de justice divine, il évoque, la justice humaine. Les trois pièces de l'Orestie s'enchainent selon un mouvement qui est celui de l'accession à une justice meilleure ; on a successivement un meurtre accompli par une femme coupable (Clytemnestre tue son époux Agamemnon) puis un meurtre accompli par un homme innocent, et enfin un procès, instruit devant des juges et auquel participent des hommes et des dieux. [...]
[...] Oreste est acquitté par l'aréopage institué par Athéna. Or c'est bien cette dernière qui fait pencher le jugement en faveur de l'accusé et met fin au désordre. Le jugement reste en fait indécis. L'acquittement n'est obtenu que par un artifice de procédure après qu'Athéna, par son vote, a rétabli l'égalité des voix pour et des voix contre Oreste. La justice divine l'emporte sur la justice humaine, et c'est elle qui rétablit enfin l'ordre. II) La malédiction, ou le jugement divin. [...]
[...] La justice divine chez Eschyle En Grèce Antique la religion apparaissait avant tout comme un devoir civique. Un citoyen qui omettait de pratiquer les rites religieux se voyait fermement réprimandé. Les dieux étaient craints, et vénérés. De telle sorte que toutes les grandes décisions politiques se prenaient avec l'avis des divinités. Cette crainte d'offenser les Dieux, les grands tragiques grecs ont su la dépeindre avec habilité dans leurs œuvres. Tel est le cas d'Eschyle, qui à travers son œuvre, ou du moins, celles qui nous sont parvenues, à cherché à reproduire cette puissance terrible qu'incarnait les Dieux du panthéon Grec. [...]
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