S'il existait déjà dans la Grèce archaïque de nombreuses fêtes qui permettaient d'exalter les qualités physiques et morales des athlètes, la création des Jeux Olympiques revêt un sens tout particulier dans la mesure où celle-ci est l'affirmation d'une identité, celle de la Grèce conçue comme une culture avec une religion, des valeurs et des idéaux communs et reconnus par tous.
Ainsi, l'origine légendaire des Jeux Olympiques, reconnue par l'ensemble des Grecs constitue un premier élément de cette identité culturelle. En effet, les Grecs ont bâti l'histoire des jeux sous plusieurs mythes concurrents (...)
[...] Les vainqueurs n'étaient ni les jockeys, ni les auriges, mais les propriétaires des chevaux. Le pentathlon regroupait cinq épreuves : le lancer de disque, le saut en longueur, le lancer du javelot, la course et la lutte. Si un athlète parvenait à remporter les trois premières compétitions (longueur, disque et javelot), il était déclaré vainqueur d'office et les deux dernières épreuves étaient annulées. Mais cela arrivait rarement. Au troisième jour, les jeux laissaient places au grand sacrifice. Cent bœufs étaient abattus en l'honneur de Zeus et des autres dieux. [...]
[...] De plus, dans le combat, tu devras ramasser de la poussière, parfois te démettre la main, te fouler le pied, avaler beaucoup de sable, recevoir le fouet [de l'arbitre] et, avec tout cela, il pourra t'arriver d'être vaincu. Quand tu auras réfléchi à ces choses, si tu le veux encore, prends le métier d'athlète. Cela montre aussi bien les qualités physiques qu'intellectuelle que devaient avoir les athlètes. En effet, l'enseignement très complet comprenait de l'éducation physique, musique, arithmétique, grammaire, lecture Devenir un athlète et participer aux Jeux étaient un travail de longue alène. [...]
[...] Seuls les prêtres et le personnel chargé de l'entretien du sanctuaire résidaient à Olympie. Au moment des compétitions, des athlètes, des spectateurs et des marchands de toutes sortes affluaient sur le site : on estime à plus de le nombre de personnes présentes lors des Jeux Olympiques. L'Altis, ou l'enceinte sacrée, s'étendait sur 200m de long et presque 177m de large. On retrouvait donc le stade, qui mesurait environ 192m de long, la palestre, destinée à l'entrainement des athlètes, le gymnase où se déroulaient les épreuves de javelot, de disque et les courses, mesurant 120m sur 200m et l'Hippodrome. [...]
[...] Enfin, pour illustrer l'idée que les Jeux Olympiques ont gardé tout au long de leur existence un caractère grec associé à un système de valeurs de la cité grecque, l'on peut rapporter le récit de Lucien de Samosate au IIème siècle ap J-C qui fit dialoguer Anacharsis, le sage barbare et Solon le sage grec : Le premier s'étonne de voir des jeunes gens apparemment sains d'esprit et en bons termes se jeter tout à coup les uns sur les autres, se frapper, se rouler dans la poussière et dans la boue comme des porcs Son étonnement s'accroît lorsque Solon lui explique qu'ils s'entraînent pour mieux l'emporter dans des concours dont le prix est une couronne de feuillage ou des pommes. Le Barbare ne voit pas en quoi ces récompenses dérisoires méritent de tels efforts. C'est, reprend Solon, que tu n'es pas grec. [...]
[...] L'oracle lui conseilla d'organiser des Jeux olympiques pour apaiser la colère des Dieux. Iphitos instaura les jeux dans le sanctuaire d'Olympie, qui fut par la suite reconnu dans toute la Grèce comme le centre des jeux sacrés par excellence et toute la région de l'Élide fut proclamée région sacrée de Zeus. Autres éléments révélateurs de cette unité sont d'une part le caractère grec que vont conserver ces concours sportifs, de leur fondation en -776 à 393 date de leur interdiction par l'empereur Théodose, et d'autre part le fait qu'ils vont constituer un repère chronologique officiel pendant plus de 10 siècles. [...]
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