Lorsqu'on pense « Alexandre le Grand » vient immédiatement à l'esprit l'image d'un des plus grands génies militaires de son temps, qui a sut indéniablement changer le cours de l'Histoire en dressant sur son siècle une stature propre à cristalliser l'admiration, la haine et le mystère.
A sa naissance en -356, on l'accueillit comme un Dieu. Il fut l'élève d'Aristote, se fit l'ami des Grecs et diffuseur de l'hellénisme. Il épousa la fille du Roi des Perses qu'il avait vaincu et il mourut au sommet de sa gloire, à la tête d'un Empire s'étendant sur presque tout le monde civilisé de l'époque. Mais alors la question se pose, où Alexandre a-t-il puisé ses capacités légendaires qui lui ont permis de se tailler une place dans l'histoire des peuples ? Il est difficile, avec plus de deux mille ans d'écart, de distinguer le vrai du faux, la légende de la vérité, l'histoire de la religion. Mais, chose certaine, l'enfance, la jeunesse qu'Alexandre a vécue, et l'éducation qu'il a reçue, avant son accession au trône en -336, sont bien connues, et c'est sur cette partie décisive de la vie d'Alexandre que nous porterons notre attention.
[...] On mit donc Alexandre entre les mains d'un Grec du nom de Lysimaque. Sa fidélité à Alexandre durant toute sa vie prouvera que ce choix était bon. Lysimaque contribuera à faire grandir la part de mysticisme chez Alexandre, en lui faisant découvrir l'Iliade et l'Odyssée et la ressemblance plus que frappante entre Achille et lui. Achille est le modèle d'Alexandre, et il se glorifie volontiers d'appartenir à sa race, lui qui doit ressembler à son héros par la gloire et par la peine. [...]
[...] Bien entendu, sous cette forme complète, ce cycle d'études n'a jamais été parcouru jusqu'au bout que par une petite élite favorisée des dons de la fortune et de l'esprit ; seuls les degrés élémentaires s'ouvraient à la plus large clientèle ; bien que l'éducation classique fût en principe un privilège de l'homme libre, les petits esclaves n'en étaient pas toujours exclus. Quant aux jeunes filles, elles fréquentent désormais, au même titre que les garçons, les écoles primaires et secondaires. L'éphébie est un système de formation civique et surtout militaire, du soldat citoyen. [...]
[...] Parmi le grand nombre d'anecdotes rapportées à ce sujet, Plutarque nous en rapporte une bien caractéristique ; c'est celle qui montre l'influence qu'exerçait sur Alexandre la musique. Un jour qu'on chantait un hymne guerrier avec accompagnement de flûte, le jeune Alexandre bondit et saisit ses armes. Durant les trois premières années de la vie d'Alexandre, Philippe II, occupé par ses conquêtes et méprisé par son épouse, fut éloigné de son fils. Olympias confia sa garde à une nourrice du nom de Laniké (Lanice) dont on connaît peu de choses, sinon qu'Alexandre regretta sa mort. [...]
[...] Aristote fait figure de traditionaliste et manifeste pour la valeur éducative de la poésie des égards bien étrangers à Platon. Aristote transmit à Alexandre l'amour et le respect de la culture grecque. Comme le dit Ulrich Wilckens, c'est Aristote qui fit de lui un Grec spirituellement Il lui fit découvrir les grandes tragédies grecques et les poèmes lyriques. Parfois en contradiction avec les valeurs religieuses inculquées par sa mère, Aristote lui apprit l'art de raisonner logiquement et de penser scientifiquement. [...]
[...] Ce ne fut pas par hasard que Philippe II fit venir Aristote, ce grand penseur de l'antiquité pour être le précepteur de son fils. On dit que le Roi lui écrivit : qui me réjouit ce n'est pas que cet enfant soit né, mais bien qu'il soit né de vos jours ; élevé par vous, il sera digne de nous et de la destinée qui sera un jour son héritage». Alexandre allait jusqu'à s'affliger des victoires de son père, parce qu'elles ne lui laisseraient plus rien à faire. [...]
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