« Tous les chemins mènent à Rome », cette expression utilisée dans le langage commun traduit bien toute l'importance de cette ville devenue la capitale et le point de convergence d'un empire allant du mur d'Hadrien aux côtes d'Afrique du Nord du détroit de Gibraltar jusqu'en Perse.
Cet immense territoire articulé tout autour de la méditerranée mare nostrum (notre mer) comme aimaient l'appeler les Romains ; et qui recouvrait l'ensemble du monde connu.
Or les institutions de la Res publica montrèrent leurs limites et apparut la nécessité de concentrer les pouvoirs entre les mains d'une seule et même personne. De multiples révoltes comme celle des esclaves menés par Spartacus ou les trois guerres civiles entre 80-30 av. J.-C. contribuèrent à accélérer le déclin du régime. C'est parmi ces dernières que Jules César perdit la vie en 44. Son meurtre fut suivi d'une période d'anarchie et d'un conflit militaire entre Antoine et Octave, ses héritiers.
[...] On considère cette date comme le début officieusement de l'Empire, ce régime hybride qui inclut des nouveautés et qui tout en conservant les institutions républicaines les met sous la tutelle d'un princeps. Comme il a refusé les magistratures extraordinaires qui lui sont offertes, consulat à vie et dictature, il fonde l'essentiel de son pouvoir sur des apparences républicaines. Jusqu'en 23 il se fait élire chaque année élire consul, puis obtient à partir de cette date, la puissance tribunitienne à vie et l'imperium proconsulaire sans limites dans le temps ou dans l'espace. [...]
[...] Il possède des fonctions honorifiques tel le culte autour de sa personne, père de la patrie ou encore tel le titre de Grand pontife acquis en l'an 12. Plus tard, sous le règne de Vespasien, le rôle de l'empereur va encore augmenter dans la mesure où il obtient le pouvoir de convoquer le Sénat, en dehors des cadres prévues par la loi. Les attributions impériales, ne feront qu'augmenter sous le dominat ainsi Dioclétien (245-313) se proclamera lui-même empereur et dont il tirera la légitimité non plus du Sénat comme précédemment, mais directement des Dieux. [...]
[...] Or, la fiction de la monarchie derrière la façade d'une république obligea Auguste à maintenir le sénat. Il ne pouvait pas détruire l'aristocratie donc il préféra de l'insérer dans son système. Le Sénat conserve certaines prérogatives comme l'administration de certaines provinces, la gestion du trésor public, même s'il existe certains domaines qui appartiennent désormais à l'imperator. Cette dyarchie au somment de l'État constituaient le pouvoir impérial, mais le prince dispose de pouvoir plus fort. La fonction législative s'est accrue par l'attribution de la valeur de lois des décisions sénatoriales les sénatus-consultes. [...]
[...] Néanmoins, le pouvoir électoral des comices vis-à-vis des magistratures persiste malgré le fait qu'ils soient au préalable proposés par l'empereur (droit de commendatio). La désignation entre les différents candidats se fait par acclamation qui confirme ou infirme, le choix fait par le prince. Comme les autres organes de la cité républicaine, les magistratures perdirent sous l'empire beaucoup de leur importance. Mais elles ne disparurent pas et gardèrent pour certaines un prestige. Le consulat est parmi les magistratures celle qui conserve le plus d'importance même si son rôle politique n'existe plus en fait, car relève du domaine de l'imperium consulaire d'Auguste. [...]
[...] Plus tard Rome va perdre de son importance et s'effacer au profit d'autres capitales provinciales tel Constantinople ; jusqu'à aboutir en 395 à une véritable séparation entre l'Occident et l'Orient. [...]
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