Rome, au IIIe siècle, donne à tout citoyen romain, riche ou pauvre de participer à la vie politique et à ses décisions. Pourtant, si on étudie bien le fonctionnement de ces institutions, on remarque que le système n'est pas aussi démocratique que l'on croit. Une caste dirigeante s'est rapidement développée à Rome, la nobilitas, qui a accaparé la direction politique et les bénéfices des conquêtes. De plus, dans de nombreux cas les votes se limitaient à cette haute classe sociale et ainsi les autres étaient souvent délaissés.
Les institutions politiques à Rome au IIIe siècle av. J.-C. témoignaient-elles d'une véritable démocratie ou n'étaient-ce que des moyens pour la haute classe sociale des nobilitas de mieux dominer la politique ?
[...] Mais les pouvoirs essentiels du sénat sont d'ordre financier, religieux et de politique extérieure. Car il a la haute main sur la gestion du trésor public; c'est lui seul qui peut autoriser les dépenses et qui fixe le montant du tributum, de l'impôt foncier qui alimente le trésor. Il administre les terres confisquées aux vaincus, et c'est lui qui décide de leur attribution. Et en matière religieuse il est le gardien de la religion des ancêtres. Donc il est en rapport constant avec de divers sacerdoces, il peut autoriser l'admission d'un culte étranger et s'y opposer ou limiter son exercice. [...]
[...] Elles sont élues par les comices et tous les magistrats ont une charge précise, répartie à l'amiable, par tirage au sort ou par la décision du peuple, ils possèdent la potestas c'est-à-dire le droit de prendre des décisions et le droit de contrainte pour les faire respecter, le coercitio. De plus, ils possèdent tous le droit de prendre les auspices l'auspicium pour connaître la volonté des dieux. Les magistratures du peuple peuvent être classées en 3 groupes: les magistratures inférieures, supérieures et extraordinaires. La questure: les magistrats inférieurs. On peut les appeler des magistrats financiers. On peut distinguer 3 spécialisations: Les questeurs urbains qui ont la charge d'administrer le trésor de l'État, conservé au temple de Saturne sur le forum. [...]
[...] En fonction de leur fortune, les citoyens sont répartis en 5 classes. Chaque classe est divisée en un certain nombre de centuries et chaque centurie doit fournir 100 hommes à l'armée. Les pouvoirs des comices centuriates sont divers : on y procède à l'élection des magistrats supérieurs (censeurs, consuls, et préteurs). On vote des lois qui lui sont proposées par un magistrat. Et les comices possèdent un pouvoir judiciaire soit direct (relevant de la justice de l'assemblée), soit en appel. [...]
[...] Les vieux comices curiates du temps de la royauté continuent à subsister. Mais elle ne réunit plus le peuple, elle se résume juste à une réunion de trente licteurs. Cette assemblée a conservé des attributions surtout religieuses, elle intronise, et inaugure le rex sacrorum et certains autres prêtres et c'est elle qui reconnaît la validité des testaments et des adoptions. Elle confère aussi l'imperium aux magistrats supérieurs, consuls, et préteurs. Ensuite, les comices centuriates sont l'assemblée du peuple en armes et se réunissent au champ de Mars, terrain de manœuvre de l'armée. [...]
[...] En conclusion, les institutions politiques à Rome au IIIe siècle av JC se caractérisent par les comices, les magistrats et le Sénat. Or les plébiscites et les lois sont votés par les premières et nous avons vu que la démocratie pendant le vote était assez limitée. Néanmoins, ce grand nombre d'institutions et de fonctions différentes montre un vrai partage du pouvoir et des fonctions au sein de Rome. Ainsi, l'historien grec Polybe admirait ces institutions car il y voyait une combinaison harmonieuse de la démocratie (les comices); de l'oligarchie (le Sénat) et de la royauté (les consuls). [...]
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