Source épigraphique, inscription honorifique dédiée à Publius Lucinius Gamala, inscription numéro CIL XIV 375, Ostie, Ier siècle av. J.-C., notable romain, évergétisme, histoire romaine, Pompée, colonie romaine, censeur romain, cursus honorum, questeur romain, duumvirat, magistrature romaine
Pour faire la connaissance de l'Histoire, l'historien se sert de plusieurs types de sources sur différents sujets en fonction du pourcentage de conservation. Une source historique est un document rempli d'informations "dont l'esprit de l'historien sait tirer quelque chose pour la connaissance du passé humain, envisagé sous l'angle de la question qui lui a été posée", définition donnée par Henri-Irénée Marrou. Au sein de ces sources, on retrouve les sources épigraphiques : l'épigraphie est une science auxiliaire de l'histoire, qui a pour objet les inscriptions sur une matière durable, à l'exclusion des inscriptions sur papyrus, parchemin ou papier. Pour Rome, ces sources nous apportent d'abondants documents sur l'histoire religieuse, politique, diplomatique et législative, enfin sur la vie sociale et privée.
Toutes ces définitions nous éclairent sur le document à étudier qui est une inscription épigraphique, de type honorifique (c'est-à-dire, qui est destinée à faire, à rendre hommage à quelqu'un) portant le numéro CIL XIV, 375, Ostie, dédié au personnage de Publius Lucilius Gamala. C'est un homme de grande famille de notables, qui a installé une longue dynastie à Ostie. Nous ne savons pas vraiment à quelle époque il a vécu, il a parcouru une grande carrière politique, mais ce qui le fait connaitre principalement est son évergétisme au cours de cette longue carrière. Nous pouvons dater ce document au Ier siècle avant Jésus-Christ, mais il a été connu principalement par des copies effectuées au cours du 16e siècle, ce qui remet en cause son authenticité.
[...] Ce qui est important ici c'est l'important apport financier à la cité et non vraiment les jeux, il aura d'autres occasions de faire preuve de sympathie envers ces concitoyens, par exemple lors de l'évènement apparaissant ligne 21, une donations de sesterces lors d'une crise vécu par la cité durant la guerre navale qui correspond à une menace de pirates combattu par Pompée vers 67 avant Jésus-Christ, qui remontant le Tibre empêchaient le bon ravitaillement de la colonie, créant une sorte de crise d'appauvrissement, complètement régularisé par l'intervention de Gamala, donnant de l'argent à l'origine destiné à Rome, en contrepartie pour ne pas que la colonie soit dans l'obligation de ventre des propriétés publiques. Après avoir vu ces dons immatériels, surtout non durables, nous allons voir les dons durables, ayant un impact sur la colonie. Publius Lucilius Gamala, s'est approprié toute sorte de fonctions, même dans le domaine économique, en témoignant à la ligne 14-15, avec sa fortune personnelle avec l'aide de Marcus Turranius, créa les poids nécessaires à faire les marchés. [...]
[...] Les funérailles publiques représentent la fin d'une vie glorieuse du personnage politique et religieux. Toutes les raisons de ces hommages sont données et sont en lien direct avec les actes d'évergète, ligne 19-20-21. C'est dans un décret de remerciements, que figure la décision d'élever une statue honorifique sur la place publique. Ces monuments servent de fonction à perpétuer à jamais le souvenir et la gloire des grandes de la cité. Souvent les inscriptions honorifiques, comme celle de Publius Lucilius Gamala, donnent une vision idéalisée de la vie municipale. [...]
[...] Comme à Rome, les fonctions civiles sont associées aux fonctions religieuses comme nous pouvons le voir dans l'inscription ligne un homme avec une carrière politique a eu le pouvoir d'exercer une fonction religieuse en même temps que toutes les autres, c'est-à-dire la fonction de pontife qui est nommé à vie (pontifex Volkani), représentant le culte de Vulcain qui est le dieu tutélaire de la colonie d'Ostie. C'est la plus haute charge religieuse de la colonie, réservée à des notables ayant exercé au moins l'édilité. Ce dernier était entouré de trois préteurs et d'aux moins deux édiles. Toute cette carrière nous montre que le rayonnement politique de Rome est large puisque nous retrouvons des éléments qui coïncident entre les deux cités, que ce soit sur le plan civil que religieux. [...]
[...] L'on apprend à travers cette inscription qu'une institution spéciale s'occupait de l'argent public, de prélever l'impôt ligne c'est celle des comices curateurs ligne auquel Publius Lucilius Gamala a été élu. C'est une assemblée élective et législative du peuple romain. L'accès à ces magistratures est payant, dont l'importance de la fortune, mais pouvait être gratuite sur privilèges comme pour le cas de Publius Lucilius Gamala ligne 4 qui est admis au décurion qui est un organe d'administration des villes, ils étaient choisis à tour de rôle par cooptation parmi les propriétaires fonciers, c'est-à-dire par un décret des décurions comme notre homme, c'est à dire il obtenait le droit d'entrée au décurion. [...]
[...] Elle est souvent comparée à une autre inscription portant le numéro CIL XIV provenant elle aussi de Ostie, qui s'avère être une à propos d'un descendant de ce dernier. L'auteur de ce document épigraphique est inconnu, car le document ne comporte pas de signature précise sur son auteur, mais l'on peut supposer que c'est une inscription offerte par le gouvernement d'Ostie, c'est- à dire les décurions. Ostie est le port de la Rome antique situé à l'embouchure du Tibre, fondée d'après la légende par Ancus Martius (600 avant Jésus-Christ), c'est une ancienne colonie romaine. [...]
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