Le texte présenté ici est un extrait du livre de Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse. C'est un livre inachevé composé de huit volumes. Né vers 460 av. J.C., dans une noble famille d'Athènes, Thucydide, élu stratège*, ne peut empêcher la chute d'Amphipolis (une des plus importantes colonies athéniennes en Thrace) qui tombe aux mains des Spartiates en 424. Cet échec lui vaut d'être condamné à l'exil. Commence alors pour lui une carrière d'historien. Thucydide tient une place à part parmi ces derniers. Il est en effet l'homme d'une seule œuvre, l'Histoire de la guerre du Péloponnèse, qui retrace le conflit opposant Athènes et Sparte entre 431 et 404 av. J.C, de ses origines à son dénouement. Il passe pour être le premier à avoir posé les bases du travail historique, séparant désormais nettement le merveilleux mythique de la réalité historique. Il se démarque ainsi d'Hérodote et de sa libre curiosité, préférant adopter une attitude plus critique et plus « scientifique » dans le but de dégager les causes profondes et immédiates de la guerre entre Athènes et Sparte. La cité athénienne a gagné seule la première guerre médique (lors de la bataille de Marathon, 490). C'est aussi elle qui, grâce à l'orientation maritime donnée par Thémistocle, joue un rôle décisif dans la seconde guerre médique. A Salamine, les Athéniens fournissent près de la moitié des contingents alliés, et contraignent les Perses à la retraite en 480. Cependant, plus qu'aucune autre cité, Athènes a souffert de l'invasion : l'Attique est dévastée et la ville détruite. Pourtant, alors que Athènes semble perdue, les petites cités des îles et de la côte ionienne, craignant un retour offensif des Perses, se tournent vers elle. La Confédération athénienne, ou Ligue de Délos (du nom de l'île où est déposé le trésor fédéral), simple alliance militaire constituée autour d'Athènes est alors créée (478). Elle devient la base de la puissance de la cité au Ve siècle. Dans ce texte, Thucydide s'adresse aux spartiates dans le but d'expliquer le point de vue athénien et de justifier la domination de la cité d'Athènes.
On se demandera comment la Ligue de Délos évolue d'une coordination d'armées grecques à une confédération étatique dominée par Athènes. Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps l'alliance militaire qui avait été voulue par les cités grecques. Dans un second temps, nous parlerons de la domination athénienne sans partage sur cette Ligue.
[...] Bibliographie Brûlé Pierre, Lévêque Pierre, Descat Raymond, Briant Pierre, Mactoux Marie -Madeleine, Le monde grec aux temps classiques - tome PUF Mossé Claude, Histoire d'une démocratie : Athènes, Seuil, Point histoire, Paris Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, tome traduction par J. Voilquin, Granier Flammarion Source des définitions : encyclopédie, dictionnaire. Personnes citées Cléon, homme politique athénien, de l'époque de Thucydide. Pausanias, mort en 469, fut un homme politique et un général spartiate. Périclès, né à Athènes v.495 av. [...]
[...] Milet se tourne vers Athènes qui pour éviter la guerre propose sa médiation que Samos refuse. Périclès renverse le gouvernement de Samos, laisse une garnison sur place. Les oligarques reprennent le pouvoir et livrent la garnison aux Perses. Samos étant l'une des cités fondatrices de la Ligue de Délos et disposant par ailleurs d'une flotte importante, Athènes ne peut laisser la situation en l'état. Après huit mois de conflit et l'envoi de 200 navires, les Samiens doivent capituler, abattre leurs murs, livrer leur flotte, fournir des otages et une indemnité de guerre de 200 talents. [...]
[...] paragraphe LXXV. De plus, elle ne réagit quasiment pas lorsque Athènes reconstruit ses murailles. Les dirigeants spartiates ne peuvent cependant plus ignorer qu'Athènes, munie de fortifications et de la plus puissante force navale, est décidée à pousser ses avantages L'hostilité envers Pausanias Les secondes guerres médiques contre les Perses (480-479), voient la victoire des Grecs à la bataille navale de Platées. Au cours de l'année suivante, les villes ioniennes sont libérées par une flotte grecque commandée par le Spartiate Pausanias. [...]
[...] La datation des premiers exemples de révoltes prouve la rapidité de la scission entre Athènes et ses alliés et atteste de leur mécontentement. En effet, en 472-469, la Ligue enregistre déjà la tentative de sécession de Naxos et que même certains déjà, après avoir fait défection l paragraphe LXXV). Au lieu de participer à la construction d'un grand Etat fédéral grec autour d'Athènes, ils rompent donc les liens avec Ligue de Délos. Ceci se traduit dans les faits par des révoltes ouvertes : ces luttes les opposèrent non seulement au Barbare, mais à leurs propres alliés, lorsque ceux-ci se montraient rebelles l.18, paragraphe XCVI. [...]
[...] D'une unité grecque à la Ligue de Délos 1. Le retrait de Sparte En 479, la ville de Sparte dispose d'atouts exceptionnels, les Grecs lui ayant renouvelé leur confiance afin de mener la guerre contre les Perses. La cité est, de plus, à la tête de la Ligue du Péloponnèse* Vous, en tout cas, Lacédémoniens, pour exercer votre hégémonie sur les villes du Péloponnèse, vous les avez organisées à votre avantage l paragraphe LXXV. Pourtant, la cité adopte une position de repli. [...]
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