Idylle XVIIe partie, Théocrite, vers 270 av. J.-C., éloge de Ptolémée II Philadelphe, Alexandre le Grand, Diadoques, Alexandrie, démographie, forces armées, hellénisation de l'Égypte, Lagides, Cyrénaïque, politique thalassocratique, culte ptolémaïque, commentaire de texte
L'Égypte est conquise, sans grande résistance, par Alexandre en 331 avant J-C. À la mort de ce dernier, son empire immense éclate sous ses successeurs. L'empire est alors le terrain d'affrontements qui prennent la forme de guerres de succession entre les Diadoques (successeurs). Trois guerres des Diadoques se succèdent entre 322 et 311 av JC. À la fin de la dernière guerre (315-311), les successeurs prennent des titres monarchiques. Ptolémée, général d'Alexandre et sômatophylaque (garde du corps) reçoit en 323 av JC, aux accords de Babylone (compte-rendu, entre autres rédigé par Diodore de Sicile vers -40), les territoires d'Égypte, de Libye et d'Arabie. En 306 ou 305 av JC, Ptolémée prend le titre de roi, basileus d'Égypte (Ptolémée Ier Sôter).
[...] La plupart des terres agricoles égyptiennes appartiennent au roi qui les met en tenure par des paysans royaux. Ainsi, il tire de grands bénéfices de ce système puisque plus de la moitié de la récolte lui revient. Philadelphe est un grand réformateur fiscal de l'Égypte. Il met en place des recensements principalement fiscaux et fait évaluer par le dioecète le montant des taxes à prélever. Ces taxes concernent les produits importés à la fois dans le territoire égyptien, dans les différents nomes que constituent le royaume et les monnaies étrangères qui n'ont pas cours dans le territoire Lagide. [...]
[...] Théocrite naît vers 315 et meurt vers 250 av JC, c'est donc un contemporain de Ptolémée II. Dans son Idylle 28, il dit naître à Syracuse. Il est ami avec le précepteur de Ptolémée II et fréquente ainsi la cour d'Alexandrie (nouvelle capitale de l'Égypte depuis 331 av JC). Ce n'est pas le seul poète à fréquenter sa cour, il y a aussi Callimaque qui rédige des tablettes louant « la grandeur de l'empire » (HUSSON VALBELLE L'État et les institutions en Égypte Paris) de Ptolémée II. [...]
[...] Néanmoins, Théocrite est l'un des rares auteurs à écrire sur le règne de Ptolémée II. En effet, la plupart des auteurs nous renseignent sur le règne de Ptolémée I ou sur celui de Ptolémée III et des autres Lagides sauf Philadelphe. Ce texte a un impact vraisemblablement réduit, en effet il se diffuse dans des petits cercles d'intellectuels à l'intérieur du royaume ptolémaïque. Même si le document donne une vision méliorative de Philadelphe, il donne des éléments descriptifs parfois vrais de son règne. [...]
[...] En somme, Théocrite entre dans le jeu orchestré par Ptolémée II en le faisant l'égal d'un dieu. Il est vrai qu'Arsinoé exerce une forme d'influence sur la politique du royaume. Philadelphe n'a de cesse la volonté de se montrer comme le successeur des pharaons, d'Alexandre et de son père. Pour cela, il met à profit des cultes encore non officiels à ses parents et à sa sœur qui doivent le rapprocher des dieux. Lorsqu'il se fait appeler roi-pharaon, il se montre en continuateur de la tradition égyptienne, mais il apporte des innovations grecques avec le culte dédié à ses parents qui prennent la forme de concours, ce qui est avant tout à destination des Grecs. [...]
[...] Idylle, XVIIe partie – Théocrite (vers 270 av. J.-C.) : l'éloge de Ptolémée II Philadelphe L'Égypte est conquise, sans grande résistance, par Alexandre en 331 avant C. À la mort de ce dernier, son empire immense éclate sous ses successeurs. L'empire est alors le terrain d'affrontements qui prennent la forme de guerres de succession entre les Diadoques (successeurs). Trois guerres des Diadoques se succèdent entre 322 et 311 av JC. À la fin de la dernière guerre (315-311), les successeurs prennent des titres monarchiques. [...]
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