L'épigraphie est la science qui consiste à étudier des inscriptions gravées dans diverses matières dont principalement la pierre, l'argile ou le métal apportant ainsi de nombreuses informations par la traduction des écrits et souvent leur datation par éponymie comme nous le verrons. L'épigraphie grecque provient pour la majeure partie des inscriptions du support sur pierre ce qui est extrêmement intéressant car ce que le temps à bien voulu épargner et nous livrer est un document primaire, c'est-à-dire sans intermédiaire, soit un vestige qui nous vient directement en droite ligne du passé, de la source originelle. Il n'y a donc aucun lien entre le lapacide et le découvreur de la pièce, ce qui débouche sur un document totalement brut (...)
[...] Les archéologues qui retrouvent ces vestiges sont souvent confrontés à un problème majeur, à savoir la datation des pierres lorsqu'il n'y a pas d'éponymie car le plus souvent les pierres ne sont plus in situ soit leur emplacement originel ce qui pose donc archéologiquement des problèmes de contexte. Un indice, voire un indicateur de taille pour la chronologie est le nom du magistrat éponyme, c'est-à-dire le magistrat qui donne son nom à l'année soit l'archonte. L'intérêt de connaître cet archonte éponyme est de taille puisque grâce aux croisements de différentes sources et notamment littéraires, on a pu dresser une liste des successions de ces magistrats chronologiquement et on sait ainsi quelle année correspond à quel archonte ! [...]
[...] Tout cela débouche sur l'étude des noms, ce que l'on appelle l'onomastique et sur l'étude des structures sociales, la prosopographie. Enfin on peut trouver des inscriptions de moindre valeur historique sur des tessons, relatant de la vie quotidienne, de la vie privée. Conclusion Le déchiffrement des inscriptions est le premier travail qui est sans doute un des plus difficiles car le texte est souvent conservé qu'en partie. De plus, il y a de nombreuses conventions à connaître dont les anciens se servaient pour abréger des textes trop longs. [...]
[...] Il n'y a donc aucun lien entre le lapacide et le découvreur de la pièce, ce qui débouche sur un document totalement brut. Il s'agit rarement d'archives de la cité qui sont plutôt conservées sur papyrus et dans le cas de décret, il y a que rarement l'intégralité de la loi car le plus souvent on trouve en fait un résumé de celle-ci. L'inscription est gravée dans un but bien visé, à savoir faire une publicité la plus large possible et surtout durable dans le temps. [...]
[...] Il y a plusieurs types de textes gravés, les premiers qui s'apparentent à la vie politique sont sans doute les textes publics relatifs aux relations entre la cité et ses alliés au sein d'un koinon par exemple se traduisant par des décrets et des traités entre les deux parties. II] Les différentes sortes de textes Tous les textes en général s'apparentent plus ou moins directement à la vie politique de la cité, tant au plan juridique que financier en passant par l'aspect religieux. Commençons par évoquer les textes comptables se divisant en deux types différents à savoir les inventaires du trésor des Dieux tel le trésor d'Athéna-polia et les inventaires du trésor des cités. [...]
[...] A partir du IVe siècle s'étoffent les décrets honorifiques qui prennent une grande place dans les épigraphes. Ils correspondent à des textes faisant l'honneur d'un citoyen ou d'un étranger qui a œuvré pour le bien de la cité. D'autres textes publics sont gravés dans les sanctuaires, ce sont les dédicaces publiques liées aux offrandes que l'on retrouve notamment au sanctuaire d'Apollon à Delphes. Les textes oraculaires sont d'une grande importance également à Delphes où les gravures s'adressent directement aux dieux. [...]
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