Peu de civilisations ont autant fasciné les hommes, les grecs et les romains de l'Antiquité comme les contemporains de Napoléon. Ses monuments grandioses, le sentiment d'un pays presque immobile à travers les millénaires ont fait imaginer une terre de sagesse et de connaissances mystérieuses préservées par son isolement.
[...] La Basse-Égypte, au nord, dont les princes portaient une couronne rouge, et la Haute-Égypte, au sud dont les princes se coiffaient d'une couronne blanche obéissent désormais à un même roi, le pharaon (en égyptien ancien, le mot signifie grande maison, palais il a fini par désigner le palais et celui qui y habite. Les Egyptiens ne l'ont employé que pour désigner leur souverain qu'à partie de 1000 avant Jésus Christ), dont la tête est coiffée des deux couronnes à la fois, formant le pschent. Jusqu'à la conquête romaine en 30 avant JC, trente dynasties ont gouverné l'Egypte. Les grandes périodes de son histoire ont été l'Ancien Empire et le nouvel Empire. [...]
[...] Les sanctuaires de Louxor et de Karnak, près de Thèbes, sont les plus célèbres de ces temples immenses où des milliers de personnes étaient au service des dieux ; Comme en Mésopotamie, les temples avaient leurs écoles ; les futurs scribes y faisaient leur apprentissage de l'écriture, leur formation les destinant à la prêtrise ou aux emplois de l'administration. Tous les Egyptiens participaient aux fêtes des grands dieux, avec leurs processions et leurs banquets. Au jour le jour, des grands dieux étaient l'affaire du pharaon et des prêtres. Les gens du peuple adressaient leurs prières à des divinités beaucoup plus proches d'eux, au nain Bès, protecteur de la maison, ou au scarabée porte-bonheur, Khépri. [...]
[...] Les égyptiens ont vécu et vivent encore sur ces 30000 de terres cultivables. I Un don du Nil Pendant des milliers d'années, le Nil a fécondé l'Egypte par ses crues d'été : l'eau imbibait alors le sol et les riches limons déposés par le fleuve le fertilisaient. Quand revenait la saison sèche, il fallait irriguer : là encore, le Nil fournissait l'eau nécessaire. Le fleuve constituait une merveilleuse voie de communication, limitée vers le sud, au- delà d'Assouan, par une série de six rapides que l'on nomme traditionnellement cataractes. [...]
[...] Entre ces périodes, l'Egypte a connu des moments désunion et d'invasion. III Le pharaon et ses sujets Le pharaon est un dieu dont les actions font vivre Maître absolu, propriétaire du pays, le pharaon peut être le pire des despotes. Mais selon l'enseignement des dieux, ses pères, il doit respecter la justice. De toute façon, l'étendue même du pays affaiblit sa puissance. Dans les quarante provinces (les »nomes il délègue ses pouvoirs à des gouverneurs ; eux- mêmes utilisent des fonctionnaires dont les services sont dirigés par des scribes qui administrent toute l'Egypte jusqu'aux moindres villages. [...]
[...] Nous savons que le pharaon, dans ses palais, et que les nobles, dans leurs belles demeures ornées de jardins et de pièces d'eau, ont mené une vie parfois fastueuse, toujours agréable. Des petites gens, nous ne savons à peu près rien. Ils travaillaient beaucoup. Pendant le temps de la crue, quand les travaux agricoles s'arrêtaient, ils étaient réquisitionnés pour les grands chantiers pharaoniques : tombeaux, temples et forteresses. Ils ne revenaient chez eux qu'après deux à trois mois de corvée. [...]
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