Historien, document historique, histoire antique, Renaissance, historiographie
La notion d'histoire possède d'abord sa propre histoire, fondée sur une évolution autonome, corrélée aux différentes acceptations des périodes historiques traversées. Ainsi, l'histoire antique, grecque notamment, voit souvent se confondre mythes et chroniques ou « fragments d'histoire », tandis qu'Hérodote et Thucydide ouvrent la voie au récit historique et à une recherche de méthode, notamment sur les causes, dans leurs analyses.
[...] Qu'est-ce que l'histoire ? La notion d'histoire possède d'abord sa propre histoire, fondée sur une évolution autonome, corrélée aux différentes acceptations des périodes historiques traversées. Ainsi, l'histoire antique, grecque notamment, voit souvent se confondre mythes et chroniques ou « fragments d'histoire », tandis qu'Hérodote et Thucydide ouvrent la voie au récit historique et à une recherche de méthode, notamment sur les causes, dans leurs analyses. Consacrée au XIIe l'estoir devient capable de créer des liens entre les évènements et prédomine au Moyen-Age, offrant la spécificité de placer toute entreprise sous la seule influence divine. [...]
[...] Plus tard, elle se détache progressivement de ce principe se donnant comme objectif de servir les rois et seigneurs dans la transcription des évènements passés. L'histoire est science du « comment » ou technè, différenciée de l'épistémè, celle qui considère le « pourquoi ». La Renaissance fonde, elle, l'herméneutique, notamment à travers le travail de Cassirer, qui fonde la compréhension de la compréhension comme source préalable à tout travail. Au XVIIIe l'histoire rattachée à la philosophie et aux lettres, fait de la critique des sources un enjeu central et devient une discipline au début du XIXe siècle. [...]
[...] Il est une construction de l'historien. Au XIXe la notion « historiographie » sacralise autant la valeur du document historique produit que le travail d'historicité réalisé. Or, des courants récents tels que l'interdisciplinarité, la critique ou le renouveau constant des approches tend aujourd'hui à faire considérer tout document comme potentiellement intéressant, « tout peut être document » selon l'historien Lucien Febvre alors que « on n'épuise jamais un document » affirme l'historien Antoine Prost. Les concepts d'histoire et de document historique sont donc intuitivement et intrinsèquement mêlés puisqu'ils convoquent l'historien au cœur même de la "démarche d'histoire" car, et c'est un dernier point, l'histoire est avant tout une recherche d'action menée à des fins intelligibles. [...]
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