Géographiquement, l'Hispanie avait été reconnue et délimité en totalité depuis longtemps lorsque les Romains s'installent. Son caractère péninsulaire et sa position périphérique en bordure de l'Océan extérieur faisaient partie des images familières ; les colonnes d'Hercule marquant une limite au delà de laquelle on s'aventurait rarement.
[...] Puis les centres, observatoires et points nodaux se sont multipliés. L'occupation de l'espace s'articulait autour de lieux aisément identifiables et repérables comme les garnisons, les forteresses, les camps, les avant-postes Une évolution décisive concernant le découpage romain de la péninsule est perceptible en 49 a.C. au moment de la guerre civile entre César et les lieutenants de Pompée qui effectuèrent une tripartition de l'espace. On note une volonté de concentrer à l'est le plus grand nombre possible de légions (pour barrer la route à César), mais également une hiérarchisation du commandement dont la prééminence revenait à Afranius, basé à Tarragone. [...]
[...] Polybe soulignait l'importance des mines péninsulaires. Mais l'image générale (Polybe, Posidonius) est souvent celle de conditions défavorables sur le plan climatique, matérialisées par le déficit chronique en eau et par l'importance des montagnes impropres à l'occupation humaine. L'analyse oppose toutefois 2 péninsules géographiquement distinctes et séparées par une ligne allant de l'embouchure du Tage aux Pyrénées occidentales après avoir décrit un arc de cercle jusqu'aux plaines desséchées des bords de l'Anas. Mais les auteurs considèrent également l'Hispanie comme une région assez bien peuplées, aux peuples variés et aux armées nombreuses. [...]
[...] Les prisonniers étaient généralement nombreux, et il faut tenir compte des réductions en esclavage, comme des suicides pour y échapper. Certains étaient également plus cruels et violents : c'est par exemple le cas de Sulpicius Galba, préteur en 150 et dont la cruauté envers les Lusitaniens était légendaire, et que Suétone considère comme le responsable de la mort de Lusitaniens. De la même manière, Appien rappelle la vente de la population de Colenda, y compris femmes et enfants, par T. Didius. [...]
[...] De plus, l'acquisition de terres n'entrainait pas ipso facto l'émigration du possessor. Sur le plan économique, dans l'exploitation minière comme dans celle du domaine public, un schéma semble avoir prévalu : les Italiens, citoyens romains ou non, semblent avoir acquis des concessions sans pour autant s'être installés dans la région ni surveiller directement la bonne marche de l'activité. Ils agissaient le plus souvent par l'intermédiaire de chargés d'affaires affranchis qui veillaient à leurs intérêts, à la bonne marche de l'exploitation, et réglaient les problèmes de main d'œuvre et d'intendance. [...]
[...] Si ce sont en majorité des troupes alliées qui se sont vu confier la surveillance des provinces et le maintien de l'ordre, il y eut des cas où la tache fut laissée à l'armée civique composée de volontaires. La fondation de la colonie de Carteia en 171 a.C. instituée pour les 4000 enfants nés de soldats romains et de femmes indigènes, suggère l'existence de liaisons relativement durables entre légionnaires et indigènes. Les effectifs des quelques garnisons connues varient de 2000 à 8000 hommes La recomposition précoce des territoires ibériques est inscrite dans le chois de Tarragone par Scipion dès son arrivée dans la péninsule. [...]
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