Le Moyen-Âge apparaît comme une continuité de l'Antiquité. En effet, on termine arbitrairement l'Antiquité en 476, date de la chute de l'Empire romain. Alors que pour décrire les cycles qui suivent, le Moyen-Âge mérovingien, on parlait avant de Haut Moyen-Âge, on parle maintenant d'Antiquité tardive. Il est donc évident que les empires grec et romain ont influencé l'Occident médiéval, qui lui-même est constitué en 395 à la mort de Théodose 1er.
[...] Il est donc évident que les empires grec et romain ont influencé l'Occident médiéval, qui lui-même est constitué en 395 à la mort de Théodose 1er, lorsqu'il le donne à son fils Honorius. Il comprend la partie est de l'actuelle Espagne, la majeure partie de la Gaule et de l'actuelle Allemagne et le nord de l'Italie. L'empire occident nait donc véritablement de l'Empire romain. Ainsi, quelles sont les traces de l'Antiquité dans l'Occident médiéval ? Le Moyen- Âge apparait tout d'abord comme l'Antiquité tardive, héritière de fait des Grecs et des Romains. [...]
[...] La cité grecque (polis) peut être perçue comme un ancêtre lointain de la ville médiévale. Enfin, le Goff considère qu'on peut parler d'Europe dès la création de l'empire d'Occident et ce nom d'Europe lui-même est hérité d'un mythe grec. De la même façon, l'Europe médiévale sort directement de l'Empire romain. La langue d'abord, le latin est un véhicule de la civilisation, hérité évidemment de l'Empire romain. Quand il disparait, l'héritage linguistique est maintenu puisqu'on parle des langues romanes. De même, la culture latine est maintenue dans les universités, la théologie, le vocabulaire scientifique et philosophique. [...]
[...] Ce conflit fondamental est moteur de ces deux civilisations. Elles se définissent de par ces manifestations de l'antagonisme entre Occident et Orient. L'Occident médiéval est en opposition avec l'empire grec byzantin, voire avec l'empire asiatique, et cette opposition est véritablement un héritage de l'Antiquité. Ensuite, on voit le personnage du héros grec se cristalliser en devenant un martyr et un saint, mais le principe reste le même : l'image d'un modèle, d'un exemple à suivre. L'humanisme antique est conservé bien que modifié par le christianisme, devenant ainsi un socratisme religieux. [...]
[...] Dans le même temps, on voit l'émergence de langues vernaculaires et le dépérissement des écoles : le latin, langue du savoir, devient une langue morte telle qu'on la connait aujourd'hui, et utile presque exclusivement pour la religion. Sur le plan politique ensuite, le modèle démocratique athénien est laissé de côté, ignoré. Il ne revient qu'en Europe qu'après la Révolution Française. L'Occident médiéval est donc gouverné par des rois alors que la monarchie était récusée sous l'Antiquité. L'héritage politique n'est donc absolument pas conservé. Au contraire, le passage de l'Antiquité au Moyen- Âge montre un réel bouleversement sur le plan politique. [...]
[...] C'est plutôt le résultat d'une longue évolution positive [ ] marquée toutefois par des épisodes violents et spectaculaires. C'est ainsi que l'historien américain Patrick Geary nomme antiquité tardive le Moyen-Âge mérovingien. Il est donc évident que le Moyen-Âge est héritier de l'Antiquité, il est son successeur direct. De la même façon, à la création de l'empire d'Occident, à la mort de Théodose 1er en 395, on parle toujours d'Antiquité. L'empire d'Occident est donc né sous l'Antiquité, il en contient donc irrévocablement des traces jusqu'au Moyen- Âge. Ainsi, l'Occident médiéval comprend tout d'abord un héritage grec. [...]
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