Hellénisme, romanisation, Proche-Orient, langue officielle, Rome, Grèce antique, polis, mannaie romaine, domination romaine, colonie romaine
Le Proche-Orient est une appellation du XIXe siècle qui renvoie à une région qui comprend généralement Israël, la Palestine, le Liban, la Jordanie, la Syrie, la Turquie et l'Égypte. La région est élargie ou rétrécie selon les désignateurs. Les différents pays, l'ONU ou d'autres acteurs internationaux ont des définitions variables et englobent des zones différentes. L'Égypte, la Judée, la Syrie, la Mésopotamie et la Cilicie sont les régions correspondantes entre le Ier siècle av. J.-C. et le IIIe siècle. Au Ier siècle av. J.-C., les Romains renoncent à marquer une trop forte hostilité envers les territoires lointains et réalisent que leur domination ferait mieux de s'appuyer sur ces derniers plutôt que contre. Les Romains ne désiraient en rien assimiler les populations de territoires aussi éloignées de leur capitale. Les peuples gardaient leurs administrations, leurs législations et leur liberté de penser. Rome ne devait pas être bafouée et les dirigeants en place devaient assurer les bonnes relations et le paiement du tribut de soumission.
[...] Notre étude a présenté l'état de l'hellénisme et de la romanisation entre 27 avant J.C. et 235 après J.C. mais elle a été muette en ce qui concerne les influences perses ou arabes pourtant observables et qui seront de plus en plus présentes dans les siècles suivants. BILIOGRAPHIE ALIQUOT Julien, l'hellénisme et les traditions du Proche-Orient : les « genres impurs » de Kevin Butcher, dans « Annales d'histoire et d'archéologie », Université Saint-Joseph, Beyrouth, vol BURNOUF Emile, La civilisation hellénique et la question d'Orient, dans « Revue des deux mondes », Troisième période, vol n°1 (mai 1878). [...]
[...] SARTRE Maurice, Peut-on parler d'un Proche-Orient romain? [résumé d'une conférence mis en ligne], Association le Latin dans les Littératures Européennes, https://sites.google.com/site/sanslelatin/conférences/textes- des-conferences/peut-on-parler-d-un-proche-orient-romain? ALIQUOT Julien, l'hellénisme et les traditions du Proche-Orient : les « genres impurs » de Kevin Butcher, dans « Annales d'histoire et d'archéologie », Université Saint-Joseph, Beyrouth, vol page 5. PHILON DE BYBLOS, Histoire phénicienne, fr.2, transmis par Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique 40-42 (trad. SIRINILLI et DES PLACES, SC 206, Paris, 1974). BURNOUF Emile, La civilisation hellénique et la question d'Orient, dans « Revue des deux mondes », Troisième période, vol n°1 (mai 1878), page 192. [...]
[...] On note toutefois la présence d'inscriptions et d'épitaphes grecques sur les tombeaux des militaires romains du Proche-Orient.[1] Les cités utilisent la langue officielle dans leurs documents administratifs, ceux-ci sont traduits en araméens ou dans d'autres langues locales. Les langues écrites autre que le grec s'effacent petit à petit, ce qui constitue un véritable témoignage de l'assise hellène au niveau linguistique dans les premières années de domination de l'Empire. L'emploi du latin est clairement limité. On le retrouve dans certaines colonies romaines au premier temps de leur implantation. La ville de Béryte où l'utilisation du latin dans les documents administratifs perdure fait figure d'exception. [...]
[...] »[8] Cet état de fait se vérifie dans les villes de Sidon et de Tyr où Didon la princesse fondatrice de Carthage et Pygmalion ancien roi de Chypre tous deux originaires de Phénicie ont une place prépondérante. Selon Linda Jones Hall, les Sévères ont initié la promotion de cette identité phénicienne empruntant aux traditions romaines. L'historienne américaine justifie sa thèse en insistant sur les origines africaines et syriennes de la dynastie régnante au début du IIIème siècle.[9] Au niveau politique, les Romains ont établi leur domination mais sans se montrer trop intrusif. Nous allons étudier dans notre dernière partie la situation au niveau de l'architecture, de l'urbanisme et du mode de vie. III. [...]
[...] L'hellénisme aurait facilité la diffusion des idées de Jésus. Le message du prophète monothéiste avait été mieux accueilli par les héllénisants que par les locaux. C'est en partie par l'usage de la langue grecque que le christianisme s'est diffusé. Aussi, on retrouve des institutions héllénistiques dans l'organisation de la religion. Dans l'église (ecclesia), on retrouvait l'assemblée du peuple, dans le corps des presbytres ou anciens le sénat, dans les épiscopes ou évêques les archontes dans les fêtes solenelles les panégyries. [...]
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