Histoire du droit, hégémon, hégémonie, Athènes, Grèce antique
Pour comprendre notre sujet d'exposé, il faut commencer par chercher la définition même du terme hegemon dans un dictionnaire de grec ancien.
On y trouve que « hegemon » signifiait, en grec ancien, « commandant en chef ». On a aussi remarqué que plusieurs dénominatifs ont été créés à partir de la racine de ce mot et dont le sens est « avoir autorité sur », « guider », « commander à », « chef »,...
Il faut savoir que les grecs ont distingué « hégémonie » et « impérialisme ». La cité hégémonique a plus de liberté d'action que les autres.
L'hégémon se fonde sur le consentement actif d'alliés souverains, doit apparaître comme légitime, soit que le leader soit imprégné des valeurs communes à défendre, soit qu'il parvienne à imposer ses intérêts particuliers en tant qu'intérêts collectifs.
L'Imperium tire sa puissance de l'impact réel et symbolique de la supériorité de sa force, si bien qu'il se suffit d'une autolégitimation.
Tout ça nous permet de déduire le sens d'hegemon par lequel on l'entend dans l'intitulé du sujet qui renvoie à ce qu'on appelle aujourd'hui « hégémonie ». C'est-à-dire un rayonnement, une influence suprême,...
Ici, l'hegemon athénien c'est la suprématie de la cité d'Athènes. On a pu observer ce phénomène, plus particulièrement au Vème siècle av JC, au moment où la cité d'Athènes est une démocratie.
Nous allons donc limiter notre étude à cette période du Vème siècle.
Mais pour bien comprendre de quelle manière l'hégémonie de la cité athénienne s'est établie, il convient de remonter brièvement à la mise en place de la démocratie à Athènes.
Au VI siècle av. J.-C. les cités du monde grec sont confrontées à une grave crise politique, résultant de deux phénomènes, que le régime aristocratique instauré vers le milieu du VIIIème siècle ne parvient pas à surmonter.
On a d'une part, une inégalité politique et le mécontentement dans le milieu rural (esclavage pour dette) et d'autre part , le développement de la monnaie et des échanges commerciaux qui fait émerger une nouvelle classe sociale urbaine aisée (artisans et armateurs) et qui revendique la fin du monopole des nobles sur la sphère politique.
Sous la pression des troubles sociaux, Dracon (VIIème siècle) et Solon (VIème siècle), aristocrates, seront contraints de procéder à des réformes et de participer à l'avènement d'un modèle inédit : la démocratie. Dracon en réformant la justice et Solon en démocratisant les institutions (Boulè, Héliée).
Mais ces progrès n'empêcheront pas la tyrannie de Pisistrate et de ses fils pendant une cinquantaine d'années.
Après une première démocratie clisthénienne et l'achèvement des réformes démocratiques d'Ephialte (Vème siècle), l'apogée du modèle démocratique athénien se situe au siècle de Périclès (Vème siècle).
Quels sont les facteurs qui ont permis à Athènes d'exercer une hégémonie au Vème siècle av JC ?
[...] - Philosophie : Au Vème siècle, Athènes attire les plus grands penseurs qui croient en la démocratie. Les sophistes (ensemble de penseurs, d'orateurs et d'enseignants grecs) exaltent la puissance de la parole), Socrate est considéré comme le père de la philosophie occidentale et l'un des inventeurs de la philosophie morale. Il n'a pas laissé d'écrits mais les problèmes qu'il a posés seront ensuite repris par son disciple Platon (fondateur d'une école philosophique). Les théories de nombreux philosophes grecs du Vème ont encore une influence importante à notre époque. [...]
[...] Ce n'est que sous l'administration de Thémistocle (archonte d'Athènes en 493 av JC, stratège en -490 et chef du parti populaire des démocrates à partir de 483 av JC) en 483, qu'elle prit un nouvel essor et fit d'Athènes la plus grande puissance maritime du bassin oriental de la Méditerranée. Athènes peut développer son commerce grâce à son immense empire maritime. Son port, le Pirée en est le centre. Il représentait le grand port commercial de la Mer Egée au Vème siècle. [...]
[...] Une puissance militaire au service de la défense d'un modèle politique unique Une puissance militaire La Grèce antique est instigatrice d'une méthode de guerre moderne, rapide et décisive, qui se répand dans tout l'Occident. Tant qu'Athènes fut une cité qui n'avait pas besoin d'une flotte de guerre, seules les trois premières catégories de citoyens (à savoir les pentacosiomédimnes, les hippeis et les Zeugites) entraient dans l'armée, constituée pour l'essentiel de fantassins, les hoplites. Le premier devoir du citoyen est la défense de la cité. [...]
[...] Cela correspond bien au comportement adopté par Athènes au sein de la Ligue de Délos qui s'est appropriée la fonction de gérer le trésor de la Ligue. Et en ce qui concerne l'exportation de la démocratie, on voit là aussi un trait caractéristique de l'impérialisme puisque Athènes souhaite imposer son modèle sans laisser de choix aux autres cités. La puissance athénienne n'est pas incontestable puisque son impérialisme va être remis en cause. Cela va notamment aboutir à la Guerre du Péloponnèse. [...]
[...] Les athéniens, comme tous les grecs sont polythéistes c'est-à-dire qu'ils croient en plusieurs dieux. Ils ont des divinités chargées de protéger la cité. La plus importante d'entre elles est Athéna, déesse des arts et des techniques. Selon la légende, elle est à l'origine de la cité et c'est elle qui la protège. C'est pour cette raison que tous les ans, on organisait les panathénées (fêtes en l'honneur d'Athéna, tous les 4 ans, on a les grandes panathénées). Mais les athéniens ne se sont pas contentés d'organiser de simples fêtes, ils ont aussi édifié de nombreux monuments en l'honneur des dieux. [...]
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