A la fin du VIe siècle av J.-C., le Monde Egéen va connaître les premiers soubresauts qui vont le faire plonger pas à pas dans les guerres les plus importantes de son histoire : les Guerres Médiques.
Au-delà d'un conflit entre deux peuples, c'est un affrontement entre deux cultures, deux visions du monde. Et il est vrai qu'en grandissant et se développant à si peu de distance, ces deux civilisations flamboyantes ne pouvaient qu'en arriver à un antagonisme au mieux culturel et pacifique, au pire conflictuel et guerrier.
Au travers de cet article, nous allons tenter de voir en quoi les Guerres Médiques peuvent apparaître ou non comme inéluctables et programmées d'avance.
[...] De nombreuses cités vont être détruites telles Smyrne ou Magnésie. Au terme de ce conflit, les cités grecques sont définitivement intégrées à l'Empire Perse. Toutefois, elles garderont toujours l'envie de retrouver leur indépendance comme le prouve leur révolte sous le règne de Darius Ier[vii]. En 519 av J.-C., Darius reprend le contrôle de la Lydie et de l'Ionie puis il va entreprendre de pousser plus loin l'expansion perse. En 517 av J.-C., il prend le contrôle des îles de Samos, Lesbos et Chios. [...]
[...] En effet, c'est à partir de cette union que l'empire perse va vraiment commencer à posséder une aura importante sur tout le bassin égéen. Au même moment en Grèce, Athènes commence à affirmer sa prédominance sur les autres cités. Après les crises qui ont mené Solon à proposer un certain nombre de réformes, parmi lesquelles l'attribution à la Boulée d'un pouvoir réel et la création de l'Héliée vers 593 av J.-C., la cité est entrée dans une phase de progression. [...]
[...] Diffuser le plus loin possible leur culture et leurs mœurs. Et il est clair que lorsque deux civilisations avides de s'étendre se rencontrent il devient difficile d'éviter le conflit armé. Ce spectre menaçant venant de l'orient n'est pas pour autant un phénomène nouveau pour les cités grecques d'Asie Mineure. Depuis déjà quelque temps, elles font l'objet de pressions exercées par le royaume voisin de Lydie. De toutes les cités ioniennes, une seule parvint à obtenir un accord avec le roi de Lydie, Alyatte, en 610 av J.-C. [...]
[...] Dans une aire aussi réduite, une seule devait survivre. La décennie des guerres médiques marquera la fin de l'expansion de l'Empire Perse, mais aura aussi affaibli et divisé la Grèce qui connaît à la période Archaïque son apogée culturel et artistique avant de décliner petit à petit, puis de passer sous la domination romaine quelques siècles plus tard. Bibliographie GREEN The Greco-persian wars, university of California Press, Berkeley LEVY E., La Grèce au Vème siècle PICARD Les Grecs devant la menace perse, CDU-SEDES, Paris PIGAILLEM Salamine et les Guerres Médiques, Economica, Paris POUSAT J-Cl., La Grèce Préclassique des origines à la fin du VIème, Nouvelle histoire de l'antiquité, édition Seuil, Paris SOUZA The greek and persians wars 490-386 B.C, Osprey publising Avec une différence notable. [...]
[...] Ces guerres auraient-elles pu être évitées ? Sans doute difficilement Effectivement, si la politique expansionniste des Perses peut être mise en avant comme cause principale de cette guerre, c'est tout simplement parce qu'elle heurte de plein fouet la même politique expansionniste, mais cette fois initiée par les Grecs au VIIème av J.-C[iv]. Et il est vrai qu'il ne faut pas négliger la volonté des Grecs à étendre leur territoire, à porter hors de leurs frontières leurs usages et leurs cultures. [...]
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