La guerre du Péloponnèse est pour Thucydide le conflit le plus désastreux qui ait frappé le monde grec : « Ce fut là le plus grand ébranlement qui affecta les grecs et une partie des Barbares et pour ainsi dire, la majeure partie de l'humanité. » (I, 1). Elle oppose pendant une génération, les deux grands ensembles entre lesquels se sont partagés les États grecs. Quelques Etats ont essayé de garder leur neutralité, mais furent souvent contraints de prendre parti, comme Melos, ravagée par les Athéniens en 416. Les cités grecques ne retrouvèrent jamais la même prospérité, du moins la même indépendance.
[...] Gouvernement impopulaire : Phrynichos assassiné ; Théramène plutôt modéré, défaite athénienne à Erétrie, c'est la panique. Dans des circonstances que nous connaissons mal, l'assemblée se réunit de nouveau à la Pnyx, les 400 sont destitués, le pouvoir remis aux 5000 [fin du récit de Thucydide à ce moment]. On vote le rappel d'Alcibiade et de la flotte de Samos. Le régime des 5000 dura peu 15 de temps ; il fut loué par Thucydide et Aristote, mais la démocratie est rétablie en été 410. La fin de la guerre 1. [...]
[...] Le Spartiate Brasidas impose alors une nouvelle stratégie : porter la guerre en Chalcidique (rejointe par voie terrestre. Sparte refuse d'y engager des citoyens, mais envoie des hilotes promus hoplites et des mercenaires péloponnésiens. Brasidas se présente avec habileté en libérateur des cités de Chalcidique, soumises à Athènes. En 424, Brasidas prend Amphipolis, colonie athénienne fondée en 437 dans le district des mines d'or du Mont Pangée ; le stratège Thucydide ne peut que sauver le port d'Eion ce revers lui coûte sa carrière politique. [...]
[...] Défaite argienne, mais Sparte ne dénonce pas le traité avec Athènes. À Athènes, Hyperbolos tente de faire ostraciser Alcibiade, mais front commun avec Nicias, c'est Hyperbolos qui est ostracisé, le dernier osracisé. La procédure tombe alors en désuétude : on eut désormais recours aux tribunaux pour régler ses comptes politiques. L'année 416 est marquée par l'expédition athénienne contre Mélos, cyclade de peuplement dorien : Thucydide présente cette île comme neutre, pourtant elle est enregistrée dans les listes épigraphiques du tribut avec une participation de 15 talents (il s'agit pê d'un plan prévisionnel). [...]
[...] Le problème, c'est que ce n'est pas un aristocrate propriétaire terrien comme le sont tous les hommes politiques d'Athènes au Vème. La fortune de Nicias n'était d'ailleurs pas non plus de type traditionnel, ie la terre, puisqu'une bonne part de ses revenus venait de la location d'esclaves aux concessionnaires de mines dans le Laurion. L'opposition entre un aristocrate (Nicias) et un parvenu (Cléon), ne correspond pas à la réalité ; l'opposition est plutôt entre un homme qui entend jouer un rôle dans le cadre traditionnel et un homme qui veut conduire le peuple, un démagogue au sens littéral : les Athéniens mènent la guerre en Chalcidique et les Spartiates en Acarnanie ; bataille navale de Naupacte. [...]
[...] QG : la forteresse de Phylè en attique, à l'hiver 404/403. Il s'empare du Pirée après une bataille à Mounychie (bataille de rue au cours de laquelle Critias trouve la mort); ils sont soutenus par les modérés hostiles aux Trente et les riches métèques. Les 3000, inquiets, déposent les Trente et les remplacent par dix magistrats chargés de gouverner la ville. Opposition entre gens de la ville les oligarques / gens du Pirée, les démocrates. Les tyrans gagnent Eleusis et font appel à Lysandre. [...]
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