Grecs, Romains, vision des chrétiens, christianisme, Tacite, Suétone, incendie de Rome, misanthropie, premiers disciples, prosélytisme, persécution, Empire romain, Lucien de Samosate, Peregrinus
Les Ier et IIe siècles sont très pauvres en documents non chrétiens mentionnant le christianisme, parce que les chrétiens sont encore une minorité peu visible, peu de gens s'y intéressent. Lorsque les chrétiens sont mentionnés dans d'autres sources c'est toujours de manière péjorative et négative, mais il y a quand même assez de sources pour comprendre qu'il s'agit d'une grosse affaire, de quelque chose d'important. Comment ce mouvement apparaît-il dans le monde romain ?
[...] Peregrinus a eu un épisode chrétien et c'est ce qui est relaté dans le texte. Ce texte dit beaucoup de choses sur les chrétiens : Sur l'organisation de la communauté, il y a les prêtres (ici une traduction du mot qui désigne véritablement les prêtres du culte polythéiste c'est-à-dire celui qui préside au sacrifice), les exégètes, les prophètes, Thiasarques (chef de la religion mystérique), Archisynagogue, émissaire (gens envoyés par une communauté), les Frères (façon dont ils se considèrent), le législateur, le guide ou le chef. [...]
[...] L'antipathie est illustrée par les propos de Tacite, on l'a repérée dans d'autres textes qui sont les auteurs de fictions. A. Les auteurs de fiction Texte n°1, Lucien de Samosate, La mort de Peregrinus, 11-13 Lucien est un auteur grec, né vers 90, il écrit donc au IIe siècle, personnage très original dans la littérature gréco-romaine, car laisse des textes assez cours, des fictions, mais aussi des pamphlets, il a lui-même un itinéraire intéressant, appartient à une famille d'artisans, il a été brièvement apprenti de son oncle, il décide de s'adonner à la philosophie et à l'éducation, il suit un maître, des cours prend un habit de philosophe et il part vers la Grèce, il parle grec et araméen, il devient lui-même un genre de conférencier et de philosophe, car ce qu'il enseigne véhicule certaines conceptions de la vie. [...]
[...] Ils font exclusivement du prosélytisme. Les chrétiens n'ont pas de légitimité à rester ensemble, car ne forme pas un peuple, ils sont venus individuellement à une religion. Dans le texte de Celse, selon Origène, Contre Celse, III Le culte à mystère est une pratique dont seule une partie est visible par l'ensemble de la population, mais pour y participer pleinement il fait avoir été sectionné par les prêtres et avoir suivi une formation et avoir pratiqué des rites particuliers pour pouvoir être autorisé à participer à ce culte. [...]
[...] C'est un mouvement qui apparaît comme radical et non sociable au Ier évolue au début du IIe on voit les chrétiens comme un groupe distinct avec des pratiques particulières, mais qui cherche des conditions d'existence au sein de l'empire qui n'est plus voué à une disparition rapide. On a une apparition très lente du christianisme et l'effort pour expliquer le christianisme à ceux qui ne sont pas chrétiens n'apparaît qu'au IIe siècle. Apologie aux empereurs existe, mais on n'en a pas les textes. II. Antipathie ou persécution ? [...]
[...] Enfin le texte revient sur la vulnérabilité de la communauté, n'importe qui peut arriver et prendre un rôle important dans la communauté, qui indique que ces groupes chrétiens sont encore assez fluides, pas encore de mécanisme de contrôle des personnes. Peregrinus vient, s'engage assez auprès des chrétiens pour être emprisonné, mais repart ensuite et redevient philosophe quitte le christianisme. Il montre les chrétiens comme faible naïf (femme, orphelin, enfants ) contrairement à l'homme grec qui se fonde sur la raison. On voit comment le monde de la culture grecque associé à la bonne éducation, intégration sociale forte et ces communautés chrétiennes qui repose sur des traditions nouvelles, comment ces deux univers sont profondément antagoniste. B. [...]
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