Les Grecs et les Barbares dans l'histoire classique (Ve au IVe siècle av J.-C.)

Résumé du document

L'époque classique grecque s'étend du Ve au IVe siècle avant notre ère (478 à 336). A cet instant, le monde grec compte une centaine de cités , dont Spartes et Athènes à leur apogée, cette dernière se considérant comme « l'école de la Grèce ». Dans la cité, le peuple détient les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. C'est aussi l'époque où de nouvelles pratiques sociales se développent : la fréquentation de Théâtres et écoles de rhétorique apparaît essentielle afin d'apprendre à manipuler l'opinion, convaincre, et devenir citoyen.

Naît à cette même époque la culture du concours, dont l'obsession est de former des vainqueurs. Elle ouvre cependant à une période de guerres meurtrières : les Guerres médiques( 499-479) qui opposent les cités grecques contre l'empire perse. Les Grecs considèrent les Perses comme des Barbares impérialistes, exagérément démesurés, menaçant les libertés individuelles et la démocratie. L'étude s'attachera à montrer comment les Grecs se servent de leurs écrits dans le but de mettre sur un piédestal la culture hellénistique et l'unité grecque.

Extraits

[...] Le sport ne semble pas être considéré comme un loisir, mais comme un moyen d'exister. En effet, lors des jeux Olympiques dont la devise est l'essentiel est de gagner le compétiteur doit se dépasser, afin de sortir glorieux et d'honorer sa cité. Ainsi, des valeurs comme la rivalité, supériorité ou encore la gloire sont bénéfiques. La civilisation grecque a donc pour caractéristique de former des gagnants, rivaux lors de jeux, mais fidèles dans l'armée. Les hommes trouvent un élément d'unité dans la vénération des mêmes Dieux. [...]

[...] Les Grecs et les Barbares dans l'histoire classique (Ve au IVe siècle av J.-C.) L'époque classique grecque s'étend du au siècle avant notre ère (478 à 336). A cet instant, le monde grec compte une centaine de cités, dont Sparte et Athènes à leur apogée, cette dernière se considérant comme l'école de la Grèce Dans la cité, le peuple détient les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. C'est aussi l'époque où de nouvelles pratiques sociales se développent : la fréquentation de Théâtres et écoles de rhétorique apparaît essentielle afin d'apprendre à manipuler l'opinion, convaincre, et devenir citoyen. [...]

[...] De plus, l'image négative des Perses qu'Athènes véhicule montre dans une certaine mesure sa démesure. III- Les contradictions : les Grecs ne sont jamais sincèrement unis, et les Perses ne seraient pas si outranciers que les écrits grecs le prétendent A la fin des guerres médiques, Athènes et Sparte prétendent à prendre la tête du monde grec. Suite à l'affirmation d'Athènes en tant qu'école de la Grèce, Sparte souhaite réagir face à sa suprématie, en tentant d'arrêter le processus d'hégémonie athénienne. [...]

[...] Non pas d'envahir la Grèce. Les textes sont ainsi orientés selon les sources. Il apparaît donc essentiel de croiser des documents d'horizons différents, et d'utiliser plusieurs supports, quand cela est possible. L'utilisation de l'archéologie, de la numismatique complètent celles des documents, et permet d'envisager les faits de façon différente. Les Perses n'ayant pas laissé beaucoup de traces de cette époque ne peuvent se défendre, et il est malheureux de ne pas avoir leur version du choc entretenu par la Grèce envers l'Orient. [...]

[...] Les Hellènes se disent proches de leur raison, considérant qu'ils vivent dans le juste milieu (aurea mediacritas). Le barbare est alors présenté comme dominé par ses pulsions et émotions, et vivant ainsi dans l'excès. La différence politique est fondamentale à souligner : les Grecs vivent au sein de cités, préférentiellement indépendantes les unes des autres, où la démocratie (de demos : le peuple et cratos : le pouvoir, en grec) est vantée. Le but de la cité est de suffisamment nourrir ses habitants, en pratiquant la politique alimentaire du territoire plein, qui consiste à ne cultiver que les terres dont le peuple a besoin pour se sustenter. [...]