La présence Romaine en Grèce n'est pas contemporaine de la dynastie Julio-Claudienne ; bien que la victoire d'Actium marque un tournant important dans l'histoire du monde Grec européen, la colonisation de la Grèce commence en 146 av. JC.
Cette région montagneuse située à l'extrême sud de la péninsule balkanique est depuis cette époque jusqu'à Hadrien en perpétuelle réorganisation. Les empereurs romains successifs tentent d'exploiter au mieux la richesse de la province (...)
[...] Ces ressources naturelles -présence de cuivre, de plomb, de mines de fer et de très grandes carrières de marbres-, son artisanat de luxe –meubles, poteries, cosmétiques, textiles et huile d'olive de grande qualité- mais aussi ces esclaves instruits que les romains utilisent pour leur propre éducation sont autant d'arguments pour inciter les empereurs de gérer au mieux cette province et de la garder sous un contrôle permanent. Cela suppose donc une gestion politique toujours plus sérieuse. Ainsi, la Grèce est sans cesse remanier et réorganiser. De cette politique coloniale né la province d'Achaïe, la plus méridionale des provinces balkaniques. [...]
[...] JC mouvementée, le territoire se morcelle en différentes parties : les provinces d'Epire et d'Acarnanie se crées à partir des régions nord-ouest de la province d'Achaïe et ainsi, cette dernière perd toute sa façade ionienne et ne compte plus que la part la plus montagneuse et la plus pauvre de la péninsule ibérique. Peuple et cités : politique de regroupement d'Auguste La politique d'intégration est essentiellement menée au début du règne des Julio-Claudien. Les empereurs doivent faire face en Grèce à un territoire provincial qui appartient principalement à des cités y compris les régions peu urbanisées comme l'Acarnanie, l'Etolie et l'Elide. [...]
[...] Par exemple, il fonde la colonie de Corinthe appelée colonia Laus Iulia Corinthus en 44 av. JC dans un site commandant à la fois les communications entre le Péloponnèse et les régions continentales mais aussi entre le golfe Saronique et le golfe de Corinthe. Auguste reprend cette politique de fondation coloniale pour installer les très nombreux vétérans. On peut citer les regroupements les plus importants : -Achaïe reçoit Patras en 15 av. JC -Dymé est absorbé par la fondation nouvelle et devient une des villes les plus importantes de la province. [...]
[...] ( En 27 av JC, l'Achaïe est séparée de la Macédoine et devient une province à part, l'une et l'autre étant confiées à l'administration sénatoriale. L'Achaïe comprend le Péloponnèse et toute la Grèce centrale. ( Sous Auguste, en 16-13, Agrippa reçoit un imperium proconsulaire sur tout l'Orient et l'Achaïe est enlevée à l'administration sénatoriale. Mais, en 4 apr. JC, la province revient à l'administration impériale. La province Grecque continue de se morceler en 46 lorsque la Thrace qui était un royaume vassal devient province à part entière. [...]
[...] La Grèce est une province particulière qui garde bon nombre de ses spécificités. La romanisation est très faible si on l'a compare à d'autres provinces. Les grecs gardent une identité que l'on retrouve dans certaines de leurs institutions, dans le culte de leurs dieux et dans la puissance de leurs oracles. Les empereurs réussissent à maintenir la Grèce comme une importante source de revenus. Les romaines ont eu une influence bénéfique sur la province qui s'est remis de ses échecs guerriers et qui a retrouvé ainsi, sa prospérité et sa richesse passée. [...]
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