La cité grecque est composée d'un pôle urbain (asty) et d'un territoire (chora). Les spécialistes de l'Antiquité grecque considèrent comme ville toute agglomération de plus de 1000 habitants. A l'époque classique, élément objectif = construction d'une enceinte fortifiée destinée à protéger la communauté civique, et qui délimite une frontière entre ville et campagne. Sur les 1000 cités environ répertoriées par M.H. Hansen pour le IVe siècle, on connait 437 murailles (...)
[...] Mais il est évident qu'ils étaient conditionnés par toute une série de traditions et de pratiques sociales qui en limitaient les mécanismes. L'arrivée des Romains à partir du IIe siècle et surtout à partir de l'Empire > changement profond : au mouvement de désertification des campagnes succède l'apparition de grands propriétaires terriens et d'une nouvelle configuration des structures agricoles, qui se traduit dans les villes par le rôle toujours plus important de ceux qu'on appelle les grands évergètes. L'administration romaine, les Romains eux-mêmes, imposent une hiérarchie entre les villes, en fonction de droits et de statuts différents ; et réorganisent les flux et les échanges selon une logique nouvelle paraît une césure digne d'intérêt : les Romains, en livrant Délos à Athènes et en la déclarant port franc pour nuire au commerce rhodien, fixaient pour objectif à un port de capter de détourner un courant d'échanges. [...]
[...] Ce phénomène se renforce lorsque l'évergétisme devient un mode d'action prégnant dans les cités : l'émulation des élites, la visibilité des dépenses somptuaires, bref les dimensions politiques et sociales des embellissements urbains constituent le cadre culturel fondamental des cités. La construction du Pirée, port d'envergure, évoque d'emblée pour nous l'investissement commercial par excellence, ms n'est jamais présenté dans nos sources que comme un aménagement militaire et politique. La construction portuaire n'a jamais eu pour objectif de capter un courant d'échanges ou de le détourner. [...]
[...] Mais la prospection archéologique des 30 dernières années révèle combien ces présupposés étaient infondés : selon des proportions variables, mais presque toujours en faveur de la ville, la population des cités est d'abord et avant tout une population urbaine. Keos : 60% de la population vit à l'intérieur de l'espace urbain entouré de murailles. En Argolide, les 2/3 de la pop vivent derrière les remparts des 2 cités (Halieis et Hermion), en Arcadie, de même pour 80% de la pop. [...]
[...] Ms c'est la solution pergaménienne qui devait prédominer. Donc dynamisme dans l'architecture urbaine, poids important des services . sur quels revenus sont faites de telles dépenses ? Différentes caisses (amendes, locations de terres publiques, carrières, mines, taxes diverses, revenus de frappe ou refrappe monétaire, emprunts aux trésors sacrés). Mais jamais suffisants, donc des expédients sont nécessaires : eisphora, souscriptions et emprunts publics, évergétisme des rois et des particuliers des souscriptions publiques sont destinées à des travaux de construction ou de restauration d'édifices publics en contexte urbain. [...]
[...] Les villes en Grèce Égéenne : mutations économiques et sociales entre le IVe et le IIe siècle av. J.-C Population urbaine Loin d'être massive et uniforme, l'augmentation de la pop urbaine adopte des rythmes et des flux qui invitent à la prudence et à la nuance. A l'époque hellénistique, Grèce égenne se caractérise par une stagnation urbaine, et par une diminution de la pop à partir des 250's pour certaines régions, et à partir de 200 pour toute la Grèce. [...]
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