Dissertation réalisée dans le cadre d'un séminaire optionnel d'histoire grecque approfondie ayant pour objet "L'hoplitisme en Grèce archaïque".
[...] Né dans la première moitié du VIIème siècle, ce système fondé sur la figure du paysan-soldat- citoyen restera au cœur du modèle de la cité grecque à travers toute l'époque archaïque et jusqu'au IVème siècle, où il commencera à être battu en brèche par des innovations techniques et tactiques ainsi que par l'emploi de mercenaires. [...]
[...] L'idéologie hoplitique Le combat hoplitique correspond à une idéologie tout à fait différente. Cette fois en effet, le combat individuel est devenu quasiment impossible, on ne peut remporter la victoire qu'ensemble ; les valeurs les plus importantes sont désormais la cohésion et la solidarité de tous. Plusieurs poètes de l'époque archaïque sont les témoins du développement de cet idéal qu'ils contribuent à répandre, notamment le spartiate Tyrtée, qui dit explicitement qu'il ne fait aucun cas des qualités personnelles d'un homme s'il n'est pas vaillant à la bataille, et définit cette vaillance comme le fait de savoir rester ferme à son rang, à côté de son compagnon : il ne s'agit plus d'exploit individuel mais de courage collectif. [...]
[...] Ce changement de paradigme entraîne des changements dans les rapports sociaux et politiques au sein de la cité. En effet, les Grecs considèrent que ceux qui ont le droit de participer aux décisions concernant l'avenir de la communauté sont ceux qui prennent les armes pour la défendre. Une partie importante de la population se voit donc investie d'une valeur sociale plus grande et commence à revendiquer des droits politiques réels, face à une aristocratie formée de grandes familles qui détiennent traditionnellement le pouvoir mais ne le peuvent plus justifier aussi bien ce monopole. [...]
[...] La guerre hoplitique L'armement hoplitique Entre la fin du VIIIème siècle et le milieu du VIIème siècle apparaissent en Grèce (manifestement d'abord dans le Péloponnèse et en Grèce centrale) divers éléments que l'on combine progressivement pour arriver à un armement standardisé. Cet armement est avant tout défensif avec une cuirasse rigide, un casque très enveloppant, un bouclier rond, des jambières ou cnémides ; la partie offensive se compose essentiellement d'une lance et sans doute, dans la plupart des cas, d'une petite épée surtout au début, d'une seconde lance légère). [...]
[...] Celle-ci est composée de plusieurs rangs de soldats lourdement armés, chaque rang étant étroitement solidaires en raison des caractéristiques mêmes de l'armure qu'ils portent. Le bouclier, en particulier, oblige à une très grande cohésion, car il est porté sur le bras gauche grâce à une double prise intérieure (attestée par des représentations sur vases au moins depuis le début du VIIème siècle) qui fait qu'une moitié de ce bouclier couvre la partie gauche du corps du soldats qui le tient, et l'autre moitié la partie droite du corps du soldat voisin : pour être protégé, chaque soldat est donc obligé de rester étroitement lié à son voisin. [...]
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