« Les courtisanes, nous les avons pour le plaisir ; les concubines, pour les soins de tous les jours ; les épouses, pour avoir une descendance légitime et une gardienne fidèle du foyer ». Ainsi s'exprime un orateur athénien du IVème siècle av. J.-C., Démosthène, dans une formule qui rend compte de la place des femmes dans la société grecque ancienne, et particulièrement dans la société athénienne.
[...] Xénophon (né vers 430 et mort vers 355 avant Jésus Christ), est un historien, un philosophe et un général grec. Né en attique dans une riche famille aristocratique, il fût l'élève de Socrate et fréquenta les sophistes. Outre l'Economique, il est aussi l'auteur de l'Anabase, les Helléniques, les Mémorables ou encore l'Apologie de Socrate pour ne parler que des plus célèbres. L'Economique se présente sous forme de dialogue dont le personnage central est Socrate, philosophe athénien de la seconde moitié du Vème siècle avant Jésus Christ. [...]
[...] (Les fidèles esclaves pourront ainsi être récompensés et les mauvais châtiés. Leur bonne conduite est donc de rigueur). Aussi, pour que le pouvoir détenu par la maîtresse de maison soit efficace, il faut que, dans la maison, règne un ordre comparable à celui qui doit régner sur le champ de bataille (Claude Mossé). Dans le gouvernement de la maison, la maîtresse de maison aura donc l'autorité d'un reine, même si l'autorité qu'elle exerce sur des servantes et des esclaves est différente de celle qu'exerce un roi et une reine sur des hommes libres, et à plus petite échelle bien entendu. [...]
[...] Sans autorisation de son mari la femme ne peut en effet sortir de sa maison. De même si elle l'obtient elle doit toujours être accompagnée. Même l'intérieur lui est réglementé, elle passe le plus clair de son temps dans le gynécée gunaikwnitiv, et même si les autres pièces de la maison lui sont accessibles, elle ne peut pas, par exemple, assister à un banquet qui à lieu dans sa maison car il se déroule dans l'andron andrwn c'est-à-dire l'appartement des hommes. [...]
[...] La maîtresse de maison détient, en effet, un certain pouvoir, celui de diriger le travail des servantes et des esclaves, qui s'ajoute à la gestion des biens. C'est d'ailleurs de la manière dont elle dirige son personnel que l'on va pouvoir distinguer la bonne de la mauvaise maîtresse de maison, celle qui est dotée de qualités royales ou qui en est dépourvue. Il y a donc un parallèle entre la reine des abeilles et la maîtresse de maison qui est, en quelque sorte, reine de son oikos : la première dirige les abeilles dans le cadre de la ruche, la seconde les servantes dans le cadre de l'oikos. [...]
[...] Le travail dépend beaucoup de la richesse du propriétaire mais aussi de la taille du terrain et du nombre de bras. Comme nous avons pu le voir, la femme dans les mentalités grecques est considérée comme un être inférieure. Cela date de l'apparition de la première femme sur terre. Xénophon ne lui enlève pas ses qualités, ils les jugent seulement plus adaptées à des fonctions selon lui inférieure à celle des hommes. Son rôle premier est d'avoir des enfants et de s'en occuper, mais elle doit aussi s'occuper de l'oikos et de taches bien précises à l'intérieur de celui-ci, c'est ce que nous allons voir maintenant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture