Gracques, Tiberius, Caius Gracchus, Rome antique, terres conquises, Ager publicus, disparition de paysans, guerres civiles, loi agraire, anadasmos, équilibre social, aristocratie, crise politique, révolution sociale
À partir de 146 av. J.-C., date de la destruction de Carthage mettant fin à la troisième guerre punique, et jusque -118 av. J.-C., fondation de Narbo Martius, Rome réussit à implanter une domination incontestable autour et à l'intérieur de la méditerranée occidentale. De ces victoires, et nouveaux territoires, repoussant toujours plus loin les frontières, la Cité va se voir entrainée dans de grands changements économiques, sociaux et politiques. Parmi ces grands changements se trouve le « problème » des nouvelles terres conquises, qui deviennent Ager publicus, propriétés de l'État.
[...] Problématique et annonce du plan Avec l'assassinat de Tiberius Gracchus, un héritage des Gracques se met en place, mais de quelle façon ? Pour apporter une réponse à notre interrogation, nous porterons notre attention sur le contexte économique et social dans le rapport entre exploitation de la terre et dépeuplement des campagnes. Puis dans une seconde partie nous porterons notre attention sur les réformes de Tiberius Gracchus, un affrontement inévitable. Enfin, pour finir, dans une dernière partie, nous verrons la suite des réformes dans la personne de Caius Gracchus ; une révolution sociale. [...]
[...] Une forme d'élan ochlocratique conduit par le Tribun et poussé par le peuple a eu le pouvoir d'imposer sa volonté. III. Amorce du questionnement Nous ne disposons que de très peu de sources dans l'histoire antique de façon générale, mais encore plus sur cette période. Pour étayer nos propos, nous porterons notre attention sur des récits et plus particulièrement ceux de deux Grecs : Appien et Plutarque, mais aussi Cicéron ou Salluste qui nous donne un écho à la révolution Gracquienne en y ajoutant des arrière-pensées politiques. [...]
[...] J.-C., il devient tribun de la plèbe. Le tribun de la plèbe est apparu au 6e av. J.-C., il avait une inviolabilité, était sacré, surveillant les lois, servant de juge, il pouvait mettre son veto quand il pensait qu'une loi n'était pas bonne. Entrée en fonction, il soumet sa proposition de loi agraire, la Rogatio Sempronia, qui reprenait le principe de l'anadasmos grec et avait pour but de rétablir un équilibre social, mais surtout de grossir les rangs de l'armée. [...]
[...] Les Gracques - Tiberius et Caius Gracchus (Rome antique) Introduction et plan I. Contexte À partir de 146 av. J.-C. date de la destruction de Carthage mettant fin à la troisième guerre punique, et jusque -118 av. J.-C., fondation de Narbo Martius, Rome réussit à implanter une domination incontestable autour et à l'intérieur de la méditerranée occidentale. De ces victoires, et nouveaux territoires, repoussant toujours plus loin les frontières, la Cité va se voir entrainée dans de grands changements économiques, sociaux et politiques. [...]
[...] Cette première crise a été le point de départ des guerres civiles du 1 er siècle av. J.-C. Effectivement, à partir des Gracques c'est la violence qui va faire irruption sur le devant de la scène, une remise en cause de l'ordre social établi depuis le Vème siècle. II. Éléments de connaissance Tiberius Gracchus était un nobilis, son père Tiberius Sempronius Gracchus avait exercé la fonction de consul et même de censeur. Quant à sa mère Cornelia, elle était la fille de l'illustre Scipion l'Africain, vainqueur d'Hannibal. [...]
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