L'Empereur Trajan (règne 98 – 117) est le premier empereur depuis plusieurs décennies à conquérir de nouveaux territoires et ainsi à créer de nouvelles provinces au sein de l'Empire. Son règne sera, au regard de l'histoire, synonyme de l'apogée de la puissance territoriale romaine. Ainsi, par les guerres daciques (101-105) et parthiques (114-117), Trajan donne à l'Empire son expansion maximale. Le document que nous allons étudier aujourd'hui est issu de l'histoire romaine monumentale du Romain Dion Cassius (155 – 235) ; et retrace un épisode très intéressant de cette période expansionniste de l'Empire.
En effet, l'extrait choisi s'attarde sur la campagne Mésopotamienne de Trajan. C'est en 114 que Rome décide de s'immiscer dans les affaires orientales et d'intervenir militairement contre les Parthes : les grands rivaux de l'Empire. Notre texte relate les évènements de 116, faisant suite à un début de campagne rapide, victorieux durant laquelle l'Empereur, à la tête de son armée s'est avancé très loin au sud-est de la Mésopotamie. Suivant de manière chronologique les évènements restant très peu connus de cette expédition, l'auteur nous donne un aperçu assez détaillé de l'engagement et de la situation impériale dans la région.
Mais que dire de cette position romaine en Mésopotamie ? De quelles manières et pour quelles raisons Trajan souhaite-il s'aventurer vers ces contrées méconnues et lointaines ? Autant de questions auxquelles le texte de Dion Cassius, par son regard distant du début du IIIème siècle nous permet de répondre en partie. Lançons nous donc plus en avant dans l'analyse de ce document en suivant la problématique suivante: Grâce à quels éléments peut-on expliquer la fragilité des conquêtes mésopotamiennes de Trajan ?
[...] Mais que dire de cette position romaine en Mésopotamie ? De quelles manières et pour quelles raisons Trajan souhaite-t-il s'aventurer vers ces contrées méconnues et lointaines ? Autant de questions auxquelles le texte de Dion Cassius, par son regard distant du début du IIIe siècle nous permet de répondre en partie. Lançons-nous donc plus en avant dans l'analyse de ce document en suivant la problématique suivante : Grâce à quels éléments peut-on expliquer la fragilité des conquêtes mésopotamiennes de Trajan ? [...]
[...] Là intervient une ultime caractéristique de cette conquête mésopotamienne. Découvrons-la dès maintenant. L'ambition Excessive D'un Seul Homme : Trajan En effet, un dernier élément majeur, certainement le plus important d'un point de vue historique permet dans ce texte de comprendre cette expédition hasardeuse et risquée : il s'agit de l'empereur lui-même. Par différentes caractéristiques propres à Trajan que nous allons découvrir à travers l'examen de certains passages de l'extrait, nous allons pouvoir comprendre de quelles manières le comportement, l'attitude de Trajan sont les facteurs principaux de la fragilité de la situation en Mésopotamie Trajan Le Dacique, Trajan Le Parthique Trajan a effectué entre 101-106 une des grandes guerres d'expansion de l'empire, en Dacie, une guerre victorieuse dont il sortit avec le cognomen Trajan le Dacique. [...]
[...] Une attitude s'expliquant à la fois par la puissance incontestable des Romains, examinée précédemment, et ce phénomène de guerre civile présente au sein de l'empire parthe Une Conquete Rapide Mais Sans Bataille Ces deux éléments majeurs sont donc les fondements de la singularité de la conquête mésopotamienne : une conquête facile mais aussi fragile. Facile car, ce rapport de force incontestable en faveur des légions romaines permet à Trajan d'avancer vite, très vite dans l'empire parthe. Ainsi, le texte mentionne les prises de villes légendaires telles que Babylone (ligne ou encore Cétisphon (ligne 22) qui n'est autre que la capitale d'hiver de l'empire parthe. Des lieux, dont les prédécesseurs de Trajan n'auraient pas osé imaginer leurs prises aussi facilement et rapidement. Une conquête facile également par l'absence d'une quelconque bataille. [...]
[...] La topographie est alors des plus méconnues. L'empereur Trajan doit notamment faire face aux deux fleuves majeurs de la région : le Tigre (ligne et l'Euphrate (ligne 16). Notons ainsi l'évènement relaté par l'auteur aux lignes 22 et suivantes : Trajan voulut naviguer sur la mer Erythrée Mais suite à un orage et au fort courant du Tigre combinés avec la marée de l'Océan, il se trouva en grand danger Cet exemple est caractéristique de la méconnaissance de la région par l'empereur lui- même, s'aventurant à des faits et gestes risqués, ne prenant pas conscience des différences entre une mer intérieure telle la méditerranée et un océan. [...]
[...] Ainsi il est relaté dans l'extrait les faits d'armes de deux grands généraux Lusius et Maximus (lignes 47) qui sous les ordres de Trajan entamèrent une campagne de répression contre les villes de Nisibe et d'Edesse (ligne 48). Bien que victorieuse, cette année 117 marque le début d'un retournement de situation. Par l'allusion au destin de l'empereur (ligne Dion Cassius souhaite nous interloquer sur le brusque changement de situation, sur la fragilité des conquêtes allant irrémédiablement grandissante. Finalement, que dire de cette analyse, de cette vision de la région mésopotamienne ? Il est évident, pour nous lecteurs, que Dion Cassius avec son regard critique, nous expose les fragilités très visibles auxquelles les Romains furent confrontés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture