La recherche archéologique a trouvé à Saint-Denis une terre d'élection. De 1973 à 1992, le centre de Saint-Denis fut le théâtre d'un important chantier de fouilles archéologiques qui concerna plus de treize hectares du quartier en rénovation, au nord de la basilique. L'intérêt scientifique d'une telle opération, qui a bénéficié du soutien financier de la ville de Saint-Denis et du ministère de la culture, est reconnu au niveau national et international. Créé en 1982, le service municipal d'archéologie étudie l'évolution de Saint-Denis depuis ses origines grâce à vingt ans de fouilles dans le quartier de la basilique. Il a quatre missions : la fouille sur l'ensemble du territoire communal, la publication scientifique, la gestion et la conservation des collections et la socialisation, c'est-à-dire la restitution des découvertes au public le plus large. C'est dans ce cadre que l'Unité d'Archéologie propose des outils de lecture de la ville. Ces recherches ont mis au jour des vestiges apportant un éclairage nouveau sur les différentes étapes de la formation de l'agglomération qui s'est développée autour de la puissante abbaye médiévale. Les travaux de terrain, qui se sont poursuivis pendant une quinzaine d'années, ont livrée des données nouvelles sur trois aspects majeurs de la ville : la topographie historique, l'artisanat urbain et la vie quotidienne des habitants. L'exploitation systématique des résultats de ces recherches est toujours en cours. De même en 1996 est paru un atlas historique. Nous allons voir comment ces fouilles se sont déroulées et ce qu'elles nous ont appris sur le site de Saint-Denis.
Pour cela nous allons voir dans une première partie Saint-Denis : des origines au VIII éme siècle, dans une seconde partie Saint-Denis et l'activité religieuse et puis dans une troisième partie le développement de la ville.
[...] Sa production nous est connue au travers des rebuts de fabrication. La seconde phase se manifeste par l'aménagement d'une chaussée empierrée, en retrait de laquelle sont construits deux bâtiments à l'architecture de pierre. Alignées par rapport à cette voie, des sépultures offrent les mêmes caractéristiques que les plus anciennes tombes mises au jour, à une cinquantaine de mètres de là, dans le sous-sol de la basilique. Ces inhumations sont en sarcophages de pierre, en cercueils cloués ou en pleine terre. [...]
[...] Deux autres nécropoles sont connues dans un rayon de 400 à 600m autour de ce premier groupement d'église. La première a été repérée, vers 1911, non loin d'une église sans doute mérovingienne dédiée à Saint-Martin. Une deuxième nécropole, découverte en 1981, à l'occasion d'un chantier de construction, est probablement à associer au bourg Saint- Marcel. La fouille a livré une cinquantaine de sépultures, toutes datées du haut Moyen Age. Les plus anciennes inhumations étaient en cercueils de bois, les plus récentes en pleine terre et en sarcophage de plâtre. [...]
[...] Nous allons voir comment ces fouilles se sont déroulées et ce qu'elles nous ont appris sur le site de Saint-Denis. Pour cela nous allons voir dans une première partie Saint-Denis : des origines au VIII éme siècle, dans une seconde partie Saint-Denis et l'activité religieuse et puis dans une troisième partie le développement de la ville. Trente-trois mille objets ont été recueillis, auxquels il convient d'ajouter des millions de tessons de poteries, des os d'animaux et des matériaux de construction. [...]
[...] Vers l'an Mil, le bourg se développe et s'organise autour de l'abbaye, à l'abri de l'enceinte circulaire. Des objets de qualité attestent une certaine prospérité de la population : poteries peintes ou peignes en os ou ivoire au décor animalier. Deux pièces méritent une attention particulière du fait de leur extrême rareté : Un gobelet du Xe siècle, décoré de filets de verre appliqués en ondes et en spirales sur la panse et le fond, est le seul verre de cette époque, pratiquement complet, qui soit conservé en France. [...]
[...] Le sous-sol dionysien recèle des témoignages non négligeables du métier de potier. Pour cette période, neuf fours et deux dépotoirs ont été découverts. Ils étaient implantés en ville, sans doute dans une zone peu urbanisée, en raison des risques d'incendie liés à cette activité. Les ateliers eux-mêmes n'ont guère laissé de traces. Ces artisans produisaient essentiellement des ustensiles de cuisine et de table ; ils exécutaient parfois des commandes spécifiques, tel un pichet remarquable au foisonnant décor d'oiseaux et de fleurs. [...]
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