Fondation de Constantinople, Jean Malalas, Zosime, ville païenne, capitale chrétienne, nouvelle Rome, capitale d'Empire, Constantin
Dans ce document, nous nous intéresserons à la fondation de Constantinople durant les premières décennies de son histoire. Pour cela, nous nous baserons sur deux sources en particulier : Jean Malalas et Zosime, dont les témoignages nous apprennent beaucoup malgré leur parti pris, qu'il faudra mettre en lumière.
[...] Que la fondation de Constantinople eut pour but de faire contrepoids à Rome, ça n'était sûrement pas le but dans l'esprit de Constantin. Il faut prendre en compte le contexte historique du 4e siècle, où déjà Rome chute sous le fait d'invasions barbares, et où des épidémies la ravagent. La ville comporte beaucoup de ruines, de bâtiments abandonnés, et une population qui fuit. Cette réalité est considérée avec tristesse par Zosime, car la ville païenne décline tandis que la ville chrétienne est en plein développement. [...]
[...] Il fait évacuer les cimetières qu'ils déplacent au-delà des remparts. Il fait de plus construire un forum, une place publique, dont l'équivalent existait en Grèce, l'agora. Le forum mélange aussi bien les fonctions religieuse et politique, et il peut abriter des boutiques. Une grande avenue permet de rejoindre la porte dorée, artère principale de la ville. Cette place publique est donc très importante pour les cérémonies impériales situées près de l'hippodrome, des bains, du palais. C'est le centre névralgique de la nouvelle ville. [...]
[...] C'est une interprétation que Zosime donne de manière floue et qu'il n'est pas possible de vérifier. Conclusion De manière générale s'opère un agrandissement de la ville de Byzance. Concernant la construction de temples, il est assez probable que Constantin en ai fait construire un à la gloire de Rome en tant qu'entité politique. Ceci ferait donc de Constantinople une ville soumise à sa grandeur passée. Constantin n'a pas fermé de temples, n'a pas interdit de sacrifices, et a construit peu d'églises. [...]
[...] Ce dernier avait pleinement conscience du déclin de Rome, qu'il considère comme une tragédie étant la conséquence du renoncement à la religion traditionnelle et civique. Si son regard sur la situation historique de Rome est assez réaliste, sa vision sur Constantinople est à l'inverse négative et biaisée. Par ailleurs, il nous permet de comprendre des éléments d'urbanisation, sans composantes religieuses bien décrites. Cependant, sa description est sans doute un peu anachronique car il décrit sûrement la Constantinople qu'il voit, pas celle de l'époque de Constantin. [...]
[...] Son œuvre laisse également à penser qu'il ait eu des sympathies monophysites. Écrivant au 6e siècle, sa fiabilité est relative concernant les événements qui lui sont ultérieurs. Cependant, étant un fonctionnaire, son point de vue est intéressant car il reflète la propagande impériale de cette époque. Dans le livre XIII de son œuvre, il commente le règne de Constantin. Il y évoque les embellissements et aménagements de Byzance pour en faire une capitale impériale. Quant à Zosime, il a vécu à Constantinople dans les années 490. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture