L'échec carolingien vient essentiellement de l'enracinement des mentalités germaniques de l'époque : la conception patrimoniale du pouvoir et la persistance des liens personnels. De plus, les structures carolingiennes étaient trop faibles et n'ont pas pu faire face au désordre venu de l'extérieur et particulièrement aux invasions des Vikings. Les Carolingiens ont manqué de moyens matériels pour assurer la sécurité d'un empire aussi vaste. Toutes les causes arrivent en même temps.
[...] La permanence des partages successoraux et du territoire de l'Empire Malgré la restauration d'un empire, Charlemagne était resté fidèle au principe d'un partage successoral entre les enfants. Et cela, de manière conforme à la tradition des francs. En l'an 806, Charlemagne régla sa succession et il prévoyait une division de l'empire entre ces trois fils : dans l'acte appelé la divisio imperii. Mais finalement, en raison de ses deux fils ainés, le partage de l'empire ne se posa pas. Mais ses deux fils ainés moururent avant lui. [...]
[...] Jusqu'à Charlemagne, la fonction comtale était soumise au libre choix du roi. Les comtes étant nommés et révoqués discrétionnairement par le roi. En cas d'un soupçon d'une faute commise, ils pouvaient être révoqués sur le champ : le souverain avait une autorité ferme sur les comtes. Leur fonction publique n'était, disait-on, détenue qu'à titre d'honneur : elle était déléguée par le roi de manière temporaire et révocable. Sous Charlemagne, le fils d'un comte entrait souvent en fonction, mais dans un autre comté que son père. [...]
[...] Le pouvoir impérial était une institution qu'il fallait transmettre et ne surtout pas diviser. Le but est de maintenir l'unité chrétienne de l'Empire. La personne n'est pas titulaire de l'empire, il exerce le pouvoir, mais c'est en tant qu'institution c'est un pouvoir qui se transmet au successeur. Sous cette influence, Louis règle sa succession dans un texte fondamental de l'an 817 qui est appelé l'ordinatio imperii. Selon l'ordinatio imperii, au décès de l'empereur son fils ainé recevrait seul la dignité impériale. [...]
[...] Il y a eu une égalité de partage en trois parties. Louis le germanique obtient un royaume situé à l'est du Rhin, qui est appelé la Francia Orientalis et il a le titre de roi. Charles le Chauve reçoit un royaume situé à l'ouest de 4 fleuves, qui sont l'Escaut, la Saône, la Meuse et le Rhône. Son royaume est appelé la Francia Occidentalis. Lothaire reçoit, au centre, une longue bande étroite de territoires situés entre les deux royaumes de ces frères. [...]
[...] Le texte des serments met en avant les liens d'engagement personnel d'homme à homme fondés sur les fidélités. Charles et Louis jurent aussi que, s'ils venaient à violer leur engagement, leurs vassaux seraient déliés de leur soumission envers eux. En raison de cette alliance, Lothaire fut vaincu : il demanda la paix et dut accepter le partage de l'empire. La guerre prit fin avec la signature du traité de Verdun de l'an 843. En vertu de ce traité, l'empire fut partagé en trois zones territoriales équilibrées. [...]
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