Fidélités et défections des colonies latines dans la guerre d'Hannibal

Résumé du document

La seconde guerre punique, qui est le cadre de l'exposé proposé, est un des épisodes militaires les plus durs que Rome ai jamais eût à affronté.
Le texte est extrait d'Histoire Romaine l'œuvre la plus célèbre de Tite-Live.
Tite-Live, en latin, Titus Livius est né en 59 av. J.-C et meurt en -17 apr. J.-C. Il est originaire de Vénitie, en effet Tite-Live est né et est mort à Padoue, dans le nord de l'Italie, mais il passa vraisemblablement la plus grande partie de sa vie à Rome où il était le tuteur du futur empereur Claude Ier. Composée en 142 livres regroupés en décades son œuvre fait le récit de l'histoire de Rome depuis la fondation de la Ville en 753 av. J.-C. jusqu'à la mort de Drusus, en 9 av. J.-C. Seuls les livres I à X, consacrés aux origines quasi légendaires de Rome, les livres XXI à XLV, sur la deuxième guerre punique et les guerres en Macédoine, nous sont parvenus, ainsi que quelques résumés des livres disparus. Dans ce passage, extrait du livre XXVII l'auteur nous décrit un évènement qui secoua Rome lors de la seconde guerre punique.
Rome, depuis le V° siècle, à pour objectif de conquérir l'Italie. Ce dessin devait la mettre en contact avec les autres puissances méditerranéennes, et plus spécifiquement avec Carthage. A la fin du III° siècle si les romains sont à peu de choses près maîtres de l'Italie il ne faut cependant pas négliger les Carthaginois qui attestent également d'une certaine puissance.
Suite à la première guerre punique (262-241) un traité est signé en 226 entre les Romains et les Carthaginois : celui-ci stipulait que les carthaginois ne pouvait « passer en arme le fleuve d'Iber ». Après vingt-trois ans de paix entre Carthage et Rome les hostilités reprennent en 218 du fait d'Hannibal, qui mit le siège devant Sagonte en 219. Rome juge alors que le stratège avait enfreint le traité. Commence alors la deuxième guerre punique, qui a encore pour enjeu la domination de la Méditerranée occidentale. Certains historiens tel Jean-Louis Voisin appelle ce conflit « guerre d'Hannibal » tant Rome à focalisé ses attaques sur ce personnage.
La première phase de la guerre, des années 218 à 211 voit Hannibal mettre Rome en situation de grande difficulté. A partir de 210, Rome reprend en main le conflit, elle est pour cela grandement aidé par ses colonies, sur qui elle a mainmise. Le texte étant daté de 209, nous pouvons donc supposer que Rome est en situation de supériorité sur Carthage. Cependant, nous pouvons voir qu'il n'en est rien. D'une part le texte nous montre les problèmes d'autorité que Rome rencontre envers ses colonies et d'autre que la cité craint pour son devenir.
La guerre d'Hannibal remet-elle en question la domination de Rome sur ses colonies latines ?
Dans un premier temps, nous analyserons la situation des colonies latines lors de la guerre.
Puis nous dresserons un portait des deux ennemis, Rome et Hannibal. Enfin, nous verrons que malgré les épreuves Rome affirme encore et toujours son hégémonie.

Extraits

[...] Ce dévouement des dix-huit colonies nous montre également qu'à la fin du III° siècle le système de domination romaine était solide. En effet, les colonies vont majoritairement vers Rome et non vers Hannibal, ce qui signifie que Rome à réussit à véhiculer l'image de modèle et de puissance qu'elle voulait diffuser, image qui perdure malgré les tristes évènements et la force d'Hannibal. Il faut ici noter le ton de l'auteur, qui montre lui aussi par le biais du texte son attachement à la cité. [...]

[...] Toute une série de dignités sont en effet cité sénateurs, consuls dans le texte. Un consul est un magistrat suprême de la République romaine dans l'Antiquité, le Sénat est placé sous leur autorité. Selon la légende, le Sénat fut mis en place par Romulus le mythique fondateur de Rome. Dès le IIIe siècle av. J.-C., les armées romaines avaient gravé sur leurs insignes la devise SPQR, Senatus Populus Que Romanus, qui attestait sa fonction symbolique mais aussi du grand respect qu'il suscitait. [...]

[...] Suite à la première guerre punique (262-241) un traité est signé en 226 entre les Romains et les Carthaginois : celui-ci stipulait que les carthaginois ne pouvait passer en arme le fleuve d'Iber Après vingt- trois ans de paix entre Carthage et Rome les hostilités reprennent en 218 du fait d'Hannibal, qui mit le siège devant Sagonte en 219. Rome juge alors que le stratège avait enfreint le traité. Commence alors la deuxième guerre punique, qui a encore pour enjeu la domination de la Méditerranée occidentale. Certains historiens tel Jean-Louis Voisin appelle ce conflit guerre d'Hannibal tant Rome à focalisé ses attaques sur ce personnage. La première phase de la guerre, des années 218 à 211 voit Hannibal mettre Rome en situation de grande difficulté. [...]

[...] D'une part le texte nous montre les problèmes d'autorité que Rome rencontre envers ses colonies et d'autre que la cité craint pour son devenir. La guerre d'Hannibal remet-elle en question la domination de Rome sur ses colonies latines ? Dans un premier temps, nous analyserons la situation des colonies latines lors de la guerre. Puis nous dresserons un portait des deux ennemis, Rome et Hannibal. Enfin, nous verrons que malgré les épreuves Rome affirme encore et toujours son hégémonie. Plan I. Les colonies latines Définitions Rome : une puissance exigeante La demande d'exemption de douze colonies latines II. [...]

[...] Parce que si le texte nous montre certes que ces douze cités ont pu être tentées par Hannibal L il y avait plus de périls pour eux à être enrôlés par les Romains qu'à tomber au pouvoir des ennemis : L.15 au lieu que les Romains les reléguaient dans une contrée éloignée de l'Italie, pour y vivre en exilés bien plus qu'en soldats nous comprenons néanmoins qu'il s'agit plus d'une nécessité L.24 . c'était les exposer à perdre bientôt toute leur population. Il ne s'agit donc pas ici d'une trahison. En quoi la ruse employée par Hannibal est-elle dangereuse pour Rome ? Nous avons vu précédemment que Rome comptait beaucoup sur ses colonies pour lui fournir les hommes nécessaires au combat. [...]