Le Feriale Duranum est un papyrus retrouvé dans le désert de Syrie, non loin de l'Euphrate, sur le site de Doura Europos. Il a été trouvé à côté d'un camp de légions. Il a été publié en 1940 et date de 224 ou 227 après Jésus-Christ, c'est-à-dire sous Sévère Alexandre.
C'est un calendrier religieux mois par mois où toutes les cérémonies sont inscrites. Nous avons malheureusement quelques lacunes. Il est écrit en latin et les divinités sont romaines, c'est donc qu'il est romain. Il s'agit d'une commémoration du prince ou plutôt des princes avec des dates précises sur les évènements.
Nous allons donc tout d'abord voir de plus près le calendrier romain tel qu'il nous est transmis, puis les rites, et, en deuxième partie, la façon dont ce calendrier permet à l'armée de restée proche de l'empereur tout en étant loin géographiquement.
[...] La foule visite les temples en adorant ou s'agenouillant devant les statues des différentes divinités. II - Une volonté de filiation avec les antonins On a souvent tendance à résumer la dynastie des sévères à la mise en place d'une monarchie militaire cependant, il est à noter que c'est depuis Auguste que l'armée participe au pouvoir impérial. Cependant, il ne faut pas oublier que Septime Sévère a augmenté de 50% la solde des soldats. Cependant, il faut noter que cela compense à peine les effets de l'inflation. [...]
[...] On peut y voir un souci du pouvoir de se légitimer puisque le calendrier est en majorité fixé par le pouvoir de Rome et le prince. L'armée qui suivait ce calendrier était donc bien attachée au pouvoir de l'empereur malgré la distance. [...]
[...] Les troupes auxiliaires, elles, sont dues par les états ou peuples inféodés. Les soldats prêtent allégeance au généralissime. C'est depuis la réforme de Marius qu'on appelle vétérans, les soldats ayant fini leurs années de service. L'Evocatus est le réengagement. Les soldats recevaient un "diplôme militaire", c'est-à-dire la copie d'une loi impériale affichée dans Rome, reconnue conforme par sept témoins. Ces documents sont constitués par deux tablettes de bronze attachées l'une à l'autre par des fils de métal puis scellées par les témoins. [...]
[...] En outre, il recevait une prime qui a été de 3000 deniers pour un légionnaire sous Auguste ou un lopin de bonne terre (choix le plus fréquent). Plus tard, sous Caracalla, pour ce même légionnaire, la praemia augmente à deniers. Le titre de veteranus Augusti est postérieur à Auguste et désigne les anciens prétoriens. Conclusion Nous pouvons percevoir grâce à ce document la conception romaine du temps, mais aussi la définition du pouvoir avec les nombreuses titulatures. Il est important de noter que ce document inscrit le règne des princes dans une continuité à partir du début du principat. [...]
[...] C'est uniquement le lendemain du vote de ces comices que l'on pouvait formuler des vœux pour le nouvel empereur. Evidemment, cela n'empêchait en rien d'exercer la réalité du pouvoir dès les acclamations voire même la mort de l'empereur précédent. Cependant, cela est révélateur de la mentalité romaine de l'époque. L'empereur n'est ni de droit divin, ni l'incarnation de l'état. Il détenait juste une série de pouvoirs et de titres, juridiquement distinct les uns des autres. C'est d'ailleurs le peuple et le sénat romain qui lui ont conféré. [...]
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