Mythographie sexuée, Rome antique, influence des femmes, civilisation romaine
Cette dissertation propose une analyse approfondie du rôle et du pouvoir des femmes dans la Rome antique, avec un accent particulier sur l'évolution de leur influence entre le IIe siècle avant J.-C. et le I?? siècle après J.-C.
Ce document remet en question la vision conventionnelle selon laquelle les femmes romaines étaient confinées à des rôles domestiques au sein de la structure familiale dirigée par le pater familias. En effet, cette étude met en lumière la manière dont les femmes ont pu exercer une influence politique et sociale notable, malgré les contraintes inhérentes à une société patriarcale.
En s'appuyant sur des sources historiques et des exemples concrets, l'étude révèle les diverses manières dont les femmes ont pu contourner, défier et transformer les limitations imposées par leur société pour s'affirmer dans des sphères publiques et politiques. Ce faisant, elle offre un nouvel éclairage sur la dynamique du genre et du pouvoir dans la Rome antique, soulignant la complexité et la nuance de la condition féminine.
[...] Dans cette configuration, les études de genre, qui renouvellent, dans le champ des écoles culturelles, la lecture antique, donne à voir un autre récit : un récit « féministe » des conquêtes féminines dans l'Antiquité. « La comparaison transculturelle des sociétés s'avère fructueuse et c'est une originalité de ce numéro que d'intégrer deux articles consacrés, respectivement, à la Grèce et à la Rome antiques », considèrent par exemple les Cahiers du genre de 2015. Mais cette lecture une « révolution historiographique portée en France par des historiennes engagées dans les mouvements de libération des femmes des années 1970 » ne doivent pas faire oublier que malgré leur minorité juridique, civile et politique, les femmes ont bien eu un rôle dans l'exercice du pouvoir : un pouvoir différencié certes, alternatif, mais existant et diffus pendant plusieurs siècles dans les rapports sociétaux et l'organisation de la société romaine dans son ensemble. [...]
[...] Femmes et pouvoir dans la Rome antique : une exploration historique de leur influence politique « Dans l'Antiquité romaine, les femmes ont toujours tenu une place primordiale, non seulement sous l'Empire, mais encore sous le régime monarchique aux premiers temps de Rome et sous la République ». De fait, alors qu'une image extrêmement simplifiée transparaît dans la relecture d'une société structurée autour de la notion organisationnelle de pater familias, il est avéré dans la littérature scientifique que les femmes étaient dépositaires de diverses formes de pouvoirs (dont politique) dans la société romaine antique. [...]
[...] La femme, objet de soupçon, est donc presque toujours une figure associée à la corruption des mœurs et à la possibilité de faillir au devoir que l'homme se doit de respecter. De fait, la femme est un type de « barbare » analogue au Gaulois en ce sens : alors que « d'un côté le Romain est caractérisé comme l'homme pondéré de la cité, monde discipliné, de l'autre, le Gaulois est l'homme de la force brutale, du monde libre et sauvage, cédant à des mouvements irraisonnés » ; analogie prolongée dans l'autre sexe, avec, « de manière comparable, la femme romaine [qui] se fera habituellement représenter à sa toilette, alors que la femme gauloise, sur la monnaie de Saserna, est dépeinte les cheveux libres, non arrangés ». [...]
[...] Le devoir se propose d'explorer en trois temps la question. Le premier temps est dévolu à la conception de la femme dans l'Antiquité romaine et de sa charge symbolique dans l'imaginaire antique romain Ce premier temps permet de fonder la légitimité du deuxième temps du devoir qui se recentre sur l'exercice du pouvoir politique à Rome et de sa liaison directe avec les femmes de l'époque, y compris des figures importantes de la scène romaine (II). Ces deux premiers temps permettent enfin de bâtir une critique autour de la question de la réappropriation de la figure de la femme romaine et de l'exercice du pouvoir politique dans l'historiographie tant antique que contemporaine (III). [...]
[...] Parce que « les documents venus de l'Antiquité [sont] pratiquement tous produits par des hommes dans les domaines de la médecine, du droit, de la philosophie et de la théologie », il faut prendre garde à ne pas tomber, à cet égard, dans « l'écueil du féminisme historique » et dans « celui du fondamentalisme » navigation délicate qui a orienté la remise en question du rôle de la femme dans l'historiographie. Or les controverses contemporaines de l'historiographie tendent, de plus en plus, de projeter sur ces femmes romaines, qui ont exercé une force politique alternative, une visée qu'elles qualifient parfois de « féministes » de façon a posteriori. Le regard de l'historiographie contemporaine : vers un féminisme a posteriori ? [...]
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