Sous la République, le rôle d'une femme romaine est simple : elle doit assurer une descendance à son mari, et surtout donner et élever de nouveaux citoyens à Rome. Le mariage est donc pour elle, comme pour l'homme, un devoir social. Tacite (historien latin du 1er siècle après JC) dit à propos de l'éducation sous la République : « la mère, vertueuse, élevait ses enfants… et faisait avant tout sa gloire de rester chez eux et d'être leur esclave ». De fait, la femme romaine est souvent définie par rapport à son mari : elle est filia, uxor, mater (fille, épouse ou mère)
Le rôle de la femme dans la Rome ne peut cependant pas s'envisager d'un seul bloc. La place de la femme patricienne et de la femme plébéienne, et plus tard, la dame de la haute société et la femme du peuple. Quel est le rôle de la femme dans la société romaine ?
Pour répondre à cette question, nous étudierons d'abord la place de la femme au sein de la famille romaine, son rôle civil, social, religieux dans la société, et enfin l'évolution de sa condition au cours de la République.
[...] La femme est donc censée avoir un statut plus protégé et plus tranquille. Elle est indispensable à la reproduction de la race, et a de ce fait une certaine dignité (Caton l'Ancien, 2ème siècle avant JC estime que battre sa femme est un sacrilège car c'est faire violence à l'objet le plus sacré au monde Mais cette conception essentiellement procréatrice du rôle de la femme dans la société romaine contribue largement à sa grande incapacité dans les domaines religieux, juridiques et politiques. [...]
[...] On estime qu'une naissance sur cinq est fatale. Juridiquement, la femme a le même statut que ses enfants, car elle est sous la patria potestas de son beau-père ou de son mari si celui-ci est décédé. Elle n'a donc aucun droit sur ses enfants. Le père a le droit de les tuer, ou de les vendre, sans avoir à consulter la mère. II La femme dans la société La vision de la femme Les Romains estiment que, par nature, les sexes ne sont pas égaux, et que le sexe féminin est inférieur. [...]
[...] Conclusion Bien qu'on voie à travers la République une certaine évolution de la condition de la femme, cela ne concerne qu'une certaine classe (élevée). De plus, la plupart des traditions perdurent malgré tout : les mariages sont toujours relativement précoces, le célibat des filles chez les familles nobles est encore très rares (les filles servent à sceller des unions politiques). La femme s'occupe toujours de la maison, des tâches ménagères, et il peut y avoir des châtiments contre elle. Les femmes sont d'ailleurs toujours définies par leur mari ou leur père, même celles qui sont le plus émancipées. [...]
[...] La mariée est habillée de la même manière. Elle a la même coiffure (six tresses séparées par une baguette, un voile pourpre, une couronne de marjolaine) et les mêmes habits (une tunique droite sans coutures). Elle ne doit pas s'habiller différemment. Comme pour le prénom portée par la jeune fille, on voit une véritable dépersonnalisation de la femme. Il y a plusieurs types de mariages, qui correspondent à des législations différentes : le mariage cum manu et le mariage sine manu. [...]
[...] C'est une sentence valable dans la théorie, mais qui est rarement appliquée dans la pratique. Au point de vue politique, la femme à Rome ne dispose ni de l'éligibilité, ni même du droit de vote. Elle ne participe, en théorie, absolument pas aux affaires de la cité. Elles n'ont d'ailleurs pas le droit de s'assembler pour manifester leurs souhaits, ni s'adresser de front à un magistrat. Si elles ont une requête à présenter, une affaire à traiter, elles doivent le faire par l'intermédiaire de leur mari ou tuteur. [...]
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