Étymologiquement, l'archéologie est l'étude des choses anciennes. Compte tenu de l'évolution de cette science, cette définition peut sembler réductrice. L'archéologie s'intéresse à tous les vestiges laissés par les civilisations humaines. Grâce à ces découvertes, les archéologues peuvent tirer des conclusions sur les occupations humaines, mais aussi sur leur contexte et leur évolution. Les premiers pas de l'archéologie se font plutôt dans un souci de collection. Au début du XIXe siècle, elle prend un tournant scientifique : on prend conscience que l'étude du sol dans lequel on a trouvé l'objet est toute aussi importante que l'étude de l'objet lui-même, puisqu'elle peut aussi amener à une datation plus précise. Au départ, les archéologues ont d'ailleurs tendance à se focaliser sur la datation et effectuent plutôt un recensement chronologique de leurs découvertes. Cependant, la discipline tend à évoluer et à élargir ses champs de recherches aussi bien au niveau territorial que scientifique. Cette évolution permet aussi à l'archéologie d'élargir son contenu et de s'intéresser à tous les aspects de la vie quotidienne. Ainsi l'archéologie interagit avec d'autres disciplines comme l'ethnologie, l'anthropologie ou l'histoire dont il est question ici.
[...] L'archéologie ne serait qu'un complément de l'histoire ancienne. Ce qui est le cas dans l'esprit de la plupart des gens. C'est pourquoi dans cet exposé je m'intéresserais au rapport entre ces deux disciplines. Nous nous interrogerons d'abord sur le fait que l'archéologie et l'histoire ancienne connaissent des démarches semblables. Nous étudierons ensuite le problème d'une archéologie comme simple complément de l'histoire ancienne. Et après avoir posé de manière succincte le rapport entre ces deux disciplines, nous nous demanderons s'il n'y a pas un rapport de dépendances entre l'histoire ancienne et l'archéologie, ces disciplines sont-elles finalement indissociables. [...]
[...] Selon Plutarque, les spartiates auraient pratiqué de manière quasi systématique l'infanticide, se débarrassant ainsi des enfants trop chétifs. Les nouveaux nés auraient été précipités dans le gouffre du Taygète. Après cinq ans de fouilles, Théodoros Pitsios et son équipe sont en mesure d'affirmer qu'il n'y a pas d'ossements de nouveaux-nés ni d'enfants. L'hypothèse suggérée par le témoignage de Plutarque est ainsi réfutée. L'archéologie a donc une réelle incidence sur les travaux de l'histoire ancienne. Nous l'avons vu, l'archéologie et l'histoire ancienne sont des disciplines très proches. [...]
[...] L'archéologie pourrait donc compléter et préciser les recherches de l'historien. II- L'archéologie comme complément de l'histoire ancienne C'est parce que l'archéologie peut compléter les travaux de l'historien qu'elle peut être vue uniquement comme une science auxiliaire à l'histoire. Effectivement comme nous l'avons dit précédemment les découvertes archéologiques peuvent pallier au manque de sources auquel doit parfois faire face l'historien de l'antiquité. Il arrive aussi que les découvertes archéologiques remettent en question des théories historiques. Il arrive parfois que les informations soient en contradiction sans que cela ne prouve que l'historien ou l'archéologue ait tort. [...]
[...] La démarche est donc sur ce point semblable. L'archéologue comme l'historien ne peuvent se contenter d'une étude focalisée sur l'objet ou le texte. Le contexte chronologique, géographique et même socioculturel dans lequel on peut les replacer a une importance dans leur signification et leur interprétation. De plus en archéologie comme en histoire, l'absence de témoignage ou de vestige ne doit pas être perçue comme une absence quelconque mais comme une absence ayant une raison et méritant de s'interroger. Mais il est probable qu'une absence de témoignage soit complétée par la découverte d'un vestige. [...]
[...] C'est pour cela qu'une trace matérielle peut s'avérer importante pour vérifier une hypothèse mais aussi pour confirmer une représentation. Faire de l'histoire ancienne avec de l'archéologie s'avère donc primordial. Mais cela ne relègue pas l'archéologie au simple rôle d'adjuvant de l'histoire ancienne. C'est une discipline autonome avec ses propres méthodes relevant à la fois de sciences humaines et des sciences exactes mais qui a elle aussi besoin de l'histoire ancienne pour exploiter les vestiges des civilisations passées. Le problème de l'histoire ancienne est justement dans le fait qu'elle a pour sujet d'étude des civilisations très anciennes. [...]
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