Document réalisé dans le cadre d'un partiel de troisième année de licence d'archéologie. Il décrit de manière synthétique le phénomène des enceintes en Gaule durant la période de l'antiquité tardive. La création d'enceintes est en effet, un phénomène marquant de l'évolution des villes de l'antiquité tardive bien qu'il soit toujours en cours d'étude. La ville de l'antiquité tardive et du haut moyen âge est souvent perçue comme une ville en déclin, protégée des invasions par son enceinte réduite. Les problématiques récentes sur le phénomène des enceintes apportent un éclairage nouveau sur les transformations structurelles qui touchent les villes durant la période.
[...] La localisation de ces enceintes et leurs logiques de constructions permettent de comprendre les chargement idéologiques qui ont eu lieu dans les cités de Gaule entre le troisième et le quatrième siècle. Ainsi, il est intéressant de voir que les édifices publics sont abandonné, l'utilisation comme carrière des tombeaux est significative de changement profond qui ont touché la société. L'abandon des bâtiments publics peut être interprété comme une évolution dans les moyens de gestion de la cité, les anciens forums et édifices monumentaux sont abandonnés car ils sont trop coûteux pour la cités. [...]
[...] Les murs de ces édifices sont même parfois inclus dans le rempart comme par exemple l'amphithéâtre à Arles. Enfin, le troisième facteur d'importance pour choisir le tracé de l'enceinte est le facteur économique. On note que la plupart des cas l'enceinte englobe les lieux importants pour l'économie de la cité, comme par exemple le port à Bordeaux. On voit ici que les choix dans le tracé du rempart permettent de distinguer les deux types d'enceintes. Le premier type englobant plutôt les habitats et les lieux économiques, alors que le second est déterminé par des facteurs topographiques. [...]
[...] Mais les récentes études menées notamment en Aquitaine ont permis de modifier cette vision pessimiste des villes du bas Empire. Les problématiques récentes sur le phénomène des enceintes tardives des civitates de la Gaule ont apporté un nouvel éclairage sur les transformations du milieu urbain qui ont touché la Gaule au troisième et au quatrième siècle. Nous verrons dans un premier temps les différents types d'enceintes que l'on distingue, et leur chronologie. Puis, dans un second temps, on mettra en évidence le choix de l'implantation de ces enceintes et son influence sur la trame urbaine. [...]
[...] Cette réorganisation défensive se double de créations d'enceintes dans des villes stratégiques pour le territoire. Ces enceintes ont donc peut être construite par l'armée dans un programme de grand ampleur, à l'échelle du territoire. Cependant, la présence d'une enceinte semble également liée au statut de la ville, une enceinte étant considérer comme une marque de prestige. Mais, lors de cette réorganisation, si on remarque que la trame urbaine et les réseaux de communication du haut empire sont conservés, demeure le problème des agglomération secondaire. [...]
[...] On remarque également que ce type de rempart possède une courtine plus étroite, de 2 à 6 mètres. Les tours ne sont que rarement présente, tout comme les portes qui sont moins monumentalisée. On connaît surtout ce type d'enceinte en Novempopulanie, par exemple à saint Nizier, saint Bertrand de Comminges ou encore à Bayonne. Mais cela tiens aux évolutions de la recherche, car il est évident que ce type de rempart n'est pas caractéristique d'une province particulière. La chronologie de ces enceintes correspond à la période des invasions du début du cinquième siècles, vers 406- 409. [...]
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