Longtemps négligée, l'histoire de l'enfance constitue aujourd'hui un domaine d'études à part entière. Comment reconstituer un aspect de la vie quotidienne qui a laissé si peu de traces ? Quels étaient les rapports de l'enfant à sa famille et à la cité (éducation, religion, et rites de passage) ?
[...] Il ne veut pas que la rhétorique se sépare de la morale: il songe à former un honnête homme, non moins qu'un habile artisan de paroles. Préoccupé d'écarter de l'enfant toute influence dangereuse, Quintilien exige d'abord que les nourrices soient instruites (sapiences). L'éducation commence avec la vie, et les premières impressions sont décisives. D'autre part, Quintilien critique les pédagogues qui veulent qu'on attende l'âge de sept ans pour commencer l'instruction. Il faut que dès la troisième année, quand il quitte sa nourrice, l'enfant se mette à l'étude. [...]
[...] De la naissance à l'âge de sept ans. Le petit athénien est plus aimé et chéri que dans la cité spartiate, en effet, la naissance donne lieu à des réjouissances dans la cité comme la fête du dixième jour qui est un rituel d'intégration ; à chaque naissance, ce rituel vise à rattacher l'enfant au foyer dont il est issu ; cette fête familiale des Amphidromies consacre la reconnaissance officielle du nouveau-né par son père. S'il accepte l'enfant, on dit qu'il le reconnaît : un rameau d'olivier (si c'est un garçon) ou une bandelette de laine (si c'est une fille) est alors posé sur le seuil de la porte. [...]
[...] Les historiens doivent donc puiser, avec la plus grande vigilance, les informations dans des sources d'origine et d'époque diverses. Et il est également important de savoir que les connaissances ne portent que sur les enfants de couche supérieure de la société athénienne. Ainsi, grâce à des sources aussi diverses, on peut affirmer que la vie quotidienne de l'enfant à Sparte (VIIIème - Vème siècles avant J.-C.) était réellement différente de celle d'Athènes (VIème - IVème siècles avant J.- C.) Etre enfant dans la cité spartiate : Dans la Grèce antique, la communauté citadine spartiate semble ne pas avoir beaucoup d'estime envers l'enfant, jugé trop fragile, non productif et non sanctionnable. [...]
[...] Ce passage est confirmé quelques années plus tard par l'oblation solennelle de la première barbe. Après les Liberalia, une année peut être consacrée à une sorte de stage préparatoire au service militaire. Après cette transition, la société politique s'ouvrait à eux. Pour terminer cette étude sur l'enfance dans l'antiquité, on peut dire que celle-ci était très linéaire, en effet que ce soit en Grèce (excepté à Sparte) ou à Rome, l'enfant passait ses sept premières années à la maison, auprès de sa famille, où il vivait de riches moment d'éducation. [...]
[...] Ce terme recouvre deux réalités. La première éphébie, qui a lieu à seize ans, a pour cadre la phratrie, regroupement à caractère religieux de familles autour d'un ancêtre commun ; en la circonstance celle-ci joue le rôle d'intermédiaire entre l'univers familial et la communauté civique. Les Apaturies, (la grande fête des phratries) se déroulent en octobre pendant trois jours, sous l'égide de Zeus phratrios et d'Athéna phratria ; le dernier jour est le plus important : l'admission, en effet, du jeune homme dans la phratrie est alors consacrée par le sacrifice du koureion, victime animale, et par l'offrande que fait le garçon de ses cheveux, signe de son accession à l'âge adulte. [...]
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