Comment l'évolution et les transitions culturelles acheuléennes africaines et eurasiennes ont été propagées à travers deux exemples archéologiques ?

Thèmes abordés

Anthropologie, transition culturelle, Gesher Benot Ya'aqov, archéologie, Casablanca, culture acheuléenne, Afrique, Eurasie, grotte littorale, restes humains, Nira Alperson-Afil, calcaire bréchique, inversion Brunhes-Matuyama, Sidi Abderrahmane, outillage acheuléen, datation, Afrique orientale, site acheuléen, paléo-lac Hula, découverte archéologique, préhistoire

Résumé du document

L'acheuléen africain et eurasien nous donne de rares fossiles humains, et des méthodes comme les assemblages lithiques permettant d'anticiper l'existence de plusieurs phases d'expansion humaine, et de techno-culturel, de l'Afrique vers l'Eurasie.
Deux vagues d'extension a été repéré, l'une est matérialisée par l'arrivée du biface, accompagné par des hachereaux. Ces outillages sont bien mis en évidence en Afrique vers 1,6 ma et vers 1,4 en Proche-Orient. Ils sont considérés comme les premiers témoignages de l'apparition du mode 2 (l'acheuléen) avec la fabrication d'outil façonnée sur bloc ou éclat.
La présence de cette culture apparaît en dehors de l'Afrique avec un décalage chronologique fréquent selon les zones géographiques. Évidemment, des changements climatiques durant cette période ont été enregistrés dans des phénomènes locaux, s'ajoutant aux phénomènes globaux ; l'accentuation de glaciation vers 0,8 ma doit influencer les comportements humains, ainsi que le stade Mis 20 marquer par la régression marine et l'inversion géomagnétique de Matuyama/Brunshes.
Ce cadre culturel et géologique constitue le début de l'acheuléen africain et eurasien.

Extraits

[...] Nous allons voir comment l'évolution et les transitions culturelles acheuléennes africaines et eurasiennes ont été propagées à travers deux exemples archéologiques. Pour cela, nous ferons un état des lieux autant archéologique, comportemental, environnement, lithique et de voie de migration afin de retracer l'évolution préhistorique de ces hominidés. Site préhistorique de Sidi Abderrahmane - Casablanca Sidi Abderrahmane est à ce jour le plus ancien site préhistorique marocain. Il a pu être conservé grâce à sa géologie et à sa position géographique, il conserve un héritage de la connaissance des premiers hommes du Maroc ainsi que sa biologie. [...]

[...] Cette voie terrestre de migration d'animaux et celle des premiers hominidés se propagent de l'Afrique à l'Eurasie. Ce site et les enregistrements des contenus nous permettent d'appréhender les occupations humaines le long de la route de migration sortant de l'Afrique, avec une culture africaine très bien marquer de l'acheuléen. Les diverses séquences de réduction lithique ont nécessité des capacités cognitives de communication, interpréter comme un langage. La subsistance de ces hommes comprend des données taphonomiques sur le traitement de carcasse, et l'extraction de la moelle, avec une préférence de consommation de daims, d'éléphants et de poisson. [...]

[...] La domestication du feu et la disponibilité d'une gamme de flores met en évidence les capacités de l'homme préhistorique à s'adapter à un nouvel environnement, et de l'exploiter par son propre bénéfice et a colonisé au-delà de l'Afrique. Ces études comparatives sont essentielles pour la compréhension de l'évolution, de l'adaptation et l'exploitation de l'environnement par les hominidés d'Afrique et d'Eurasie. [...]

[...] Avec un rebond chronologique, le Maroc se positionne à l'échelle de datation acheuléenne du continent africain, a 1,8 million d'années en Afrique de l'Est et a 1,6 en Afrique du Sud. Cette découverte enrichie le débat sur l'acheuléen d'Afrique. Présentation du site Gesher Benot Ya'akov Le site Gesher Benot Ya'akov est un site acheuléen du paléolithique inférieur, situé en Galilée, près du lac de Tibériade et du paléo-lac de Hula. Il a été pendant longtemps un point stratégique de passage notamment avant le passage du fleuve du Jourdain. La construction du pont des filles de Jacob permet actuellement de traverser les deux contrées. [...]

[...] La culture acheuléenne est bien recensée au Maroc sur des tranches d'âge d'au moins ans. Les premiers restes humains de la région sont tous datés du pléistocène moyen, associer au matériel acheuléen, dans des cavités occupées par des carnivores dans la grotte des littorines et les carrières Thomas 1 et 3. les trois nouveaux restes anthropiques dentaires ont par la suite été trouvé lorsque d'une deuxième compagne de fouilles localisée dans la grotte des ours. En 1988 les recherches s'étendaient à quelque centaine de mètres au sud-est. [...]