évolution, influence, gallicanisme, siècles, Eglise, clergé
L'Eglise de France fut qualifiée de Gallicane, du latin gallicanus, car derrière ce mot réside la doctrine du gallicanisme. Ce terme désigne une doctrine religieuse et politique défendant les libertés et l'indépendance de l'Eglise catholique française en la rendant autonome par rapport au Pape. Cette doctrine rejette la trop grande intervention du Pape dans les affaires de l'Eglise de France et dans les affaires nationales de toutes sortes. Les partisans du gallicanisme accordent la primauté spirituelle au Pape mais contestent sa toute puissance. De plus, le souverain a une certaine influence sur l'Eglise. Il a la main mise sur les nominations et les décisions des évêques. Il existait trois branches au sein de ce mouvement, le gallicanisme ecclésiastique, aussi appelé gallicanisme théologique, qui estimait que les décisions du concile oecuménique, les évêques, prévalaient sur l'avis du Pape ; le gallicanisme royal qui revendiquait l'indépendance absolue du roi de France par rapport à Rome dans toutes les affaires temporelles ; et enfin, le gallicanisme parlementaire qui prônait la subordination complète de l'Eglise française à l'Etat et si nécessaire l'intervention du gouvernement dans les affaires financières et disciplinaires du clergé.
[...] La déclaration affirme les principes fondamentaux du gallicanisme royal et ecclésiastique. Bien que refusée par les papes, elle servit de référence jusqu'à la Révolution française. Dans son texte, Bossuet cherchait à concilier l'autorité papale et les libertés gallicanes. Les arguments développés par Bossuet serviront de base aux revendications ultérieures d'une certaine autonomie du souverain français et de son clergé à l'égard du Saint-Siège. Sont exposés dans ce texte, l'origine et les droits mais aussi l'étendue et les limites de la puissance spirituelle et temporelle, les deux étant établies pour gouverner les sociétés humaines. [...]
[...] La doctrine du gallicanisme fut donc formulée pour la première fois par les proches de Philippe IV le Bel. Le Gallicanisme est très présent à cette époque grâce aux décrets des conciles. Après celui de Paris, il y eu celui de Constance et celui de Bâle. Le gallicanisme effectue en 1438 son premier acte réellement gallican : la pragmatique sanction de bourges. Celle-ci limitera les prérogatives papales et affirmera la supériorité des décisions des conciles de Bâle, de Paris et de Constance sur celle du pape. [...]
[...] Cela s'explique par le fait que les théories de Bossuet furent largement approuvées, mais également grâce au soutien des jansénistes qui reprochent, eux aussi, l'intervention du pape à l'intérieur du clergé. Le clergé français étant très imprégné des idées gallicanes, il est alors facile, au début de la révolution française, d'adopter la constitution civile du clergé, très fortement inspirée de ce gallicanisme. Cette constitution souhaite établir l'indépendance totale de l'Eglise de France à l'égard de la papauté. Le 12 juillet 1790, cette constitution est votée par l'assemblée nationale constituante. [...]
[...] C'est la fin du gallicanisme et la reconnaissance implicite de la primauté de la juridiction du pape. Cependant, certains évêques et prêtres d'esprit gallican refusent de se soumettre et fondent la Petite Eglise. C'est le concile du Vatican I qui met fin au gallicanisme en déclarant la primauté immédiate du pape sur toute l'Eglise. Enfin, la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, met quant à elle fin au Gallicanisme politique puisque désormais l'Etat n'intervient plus dans les affaires religieuses. [...]
[...] En effet on a pu le retrouver dans plusieurs pays d'Europe. Cependant c'est en France qu'il a été le plus fort. Les idées gallicanes ont émergé déjà bien avant le grand schisme. Mais le grand schisme sera réellement le berceau de Gallicanisme et c'est par lui qu'il va naitre. Le grand schisme est une crise religieuse qui divise la papauté en deux pendant plusieurs siècles. En effet il y aura plusieurs papes durant cette période, l'un se trouvait à Rome et l'autre à Avignon, que l'on nommait alors l'antipape. [...]
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