Voici un court résumé de l'histoire sociale et économique de l'Empire romain antique. La civilisation romaine est sans aucun doute une des plus intéressantes de l'Histoire humaine, non seulement en raison de la similitude avec le monde occidental contemporain, mais aussi en rapport à la richesse de l'enseignement qu'elle peut nous apporter sur l'évolution des sociétés humaines et plus particulièrement de la nôtre....
[...] On peut constater aussi la progression des ordines, ces fonctionnaires impériaux qui se répartissent dans l'ordre sénatorial et équestre. Les sénateurs ne sont plus implicitement italiens, car la proportion de provinciaux, d'Orientaux et d'Africains s'accroît en raison de la faible natalité de la haute société romaine. La mentalité sénatoriale change aussi : moins avides de richesse et de puissance, les sénateurs sont plus près des provinciaux et des municipaux. L'ordre équestre a comme origine les corps militaires de l'ancienne République. Les chevaliers sont les serviteurs exclusifs de l'administration impériale et sont les garants de l'autorité de l'Empereur. [...]
[...] La classe moyenne est en train de disparaître, du moins en Occident. Par contre, les classes aisées s'enrichissent en accumulant richesses et propriétés foncières. Les villes sont pratiquement en voie de disparition, les citadins les délaissant en raison des troubles sociaux, des invasions barbares et de la pauvreté qui s'y aggrave tous les jours. La production agricole est déclinante, surtout en Italie et en Grèce, tandis que les régions asiatiques, au contraire, produisent encore beaucoup de denrées. Les causes de ce déclin demeurent obscures. [...]
[...] J.-C.), on estime la population à citoyens. À la suite de l'intégration de la Cisalpine à l'Italie, en 28 (av. J.-C.), le chiffre de 4 millions de citoyens a été avancé. Dans l'économie antique, l'agriculture prédomine. La culture du blé en Italie perd du terrain devant l'agriculture arbustive (oliviers, vergers, vignobles) qui progresse en raison de la concurrence d'autres régions productrices de blé (notamment la Sicile). Ainsi, une agriculture spéculative et marchande se développe laissant une place moins grande à l'agriculture d'autoconsommation. [...]
[...] Cependant, l'importation est beaucoup plus importante. En effet, on importe du blé de Sicile, d'Asie, d'Égypte afin de satisfaire la plèbe urbaine. Toute une autre gamme de biens, dont fréquemment des produits de luxe, est importée en Italie: poissons du Pont-Euxin, métaux bruts d'Espagne, des Gaules et de Bretagne, étoffes et verreries de l'Orient, etc. Tous ces échanges se font par voie maritime, les coûts terrestres étant trop élevés. Mais l'économie romaine de cette époque connaît des problèmes importants. Ainsi, en conséquence des fortes importations et d'une industrie déficiente, la balance commerciale est en déficit. [...]
[...] L'économie antique. Paris, P.U.F., coll. Que-sais- je 1ère éd. 1964. [...]
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