Les sources disponibles pour la reconstruction des conflits à l'époque néo-assyrienne appartiennent à des genres différents dont l'historicité est inégalement appréciable. On dispose d'une documentation « primaire », directement contemporaine des évènements rapportés ; une documentation « secondaire » en tant que compilation a posteriori des évènements ; une documentation « tertiaire », tradition écrite partant du souvenir des ces mêmes évènements.
[...] Elles mentionnent également de manière ponctuelle certains conflits d'intérêts déclarés entre grands dignitaires en compétition pour le pouvoir et le prestige. Ces lettres ne sont toutefois pas exemptes d'une certaine rhétorique qui brouille souvent la perception du caractère explicite ou implicite des conflits qui y sont rapportés La documentation babylonienne -Les inscriptions royales ; -La Chronique Babylonienne ; -Les textes littéraires. La documentation d'essence ou d'inspiration babylonienne recouvre trois grands genres : 1. les textes littéraires recoupant les inscriptions royales[7], les chroniques[8] et les poèmes[9] ; 2. [...]
[...] L'engagement de fouilles programmées ou de campagnes de prospections à grande échelle ont montré, par exemple, que la situation qui a touché les économies palatiales de la Syrie Ouest et Nord-Ouest n'a pas concerné synchroniquement et qui plus est selon des modalités différentes[36] les vallées fluviales du Baliñ[37], du Ñābūr[38] et du Moyen-Euphrate[39], régions où le pouvoir politique régional assyrien interagit, en concurrence avec Babylone pour le Sud Moyen-Euphrate, avec des potentats locaux[40]. Enfin, l'archéologie apporte des renseignements de première importance sur la place des territoires indépendants en phase de conquête ou de vassalisation dans la stratégie assyrienne en éclairant notamment leur l'extension territoriale, leur vitalité démographique et leurs richesses naturelles. Les inscriptions royales assyriennes, et plus particulièrement les annales, ont fait l'objet de plusieurs publications successives. Elles sont regroupées soit par période et par genre de textes (cf. [...]
[...] Son intérêt principal est de se faire l'écho de conflits déclarés entre Babylonie et ses voisins, l'Elam et l'Assyrie, ainsi que du déclenchement de la guerre d'indépendance babylonienne ayant conduit, en partie, à la dislocation de l'empire NA La documentation vétérotestamentaire -Les livres historiques (II Rois) ; -Les livres prophétiques (II Chroniques et Prophètes). Seuls les livres historiques et prophétiques représentent une source suffisamment exploitable pour l'étude des conflits globaux survenus à l'époque NA. Les premiers cités sont rassemblés en une œuvre littéraire et religieuse composée au VII° siècle par les scribes de Josias roi de Juda[14] ; les seconds sont de rédaction plus tardive, très vraisemblablement d'époque séleucide (c. [...]
[...] Les textes bibliques transmettent également des indications précieuses sur les conflits inter- Etats vassaux à l'Assyrie survenus suite à des coercitions d'Etats dominants Aram-Damas ou Israël forçant les plus royaumes plus petits à joindre des ligues anti-assyriennes La documentation du Levant, de Syrie du Nord, d'Anatolie et des vallées fluviales Concernant le Levant et la Syrie, la plupart des sources textuelles courantes consignées sur des matériaux périssables tels les papyri[22] a été perdue. Cette documentation disparue n'est pas contrebalancée par les inscriptions officielles alphabétiques ni par les inscriptions royales assyriennes, ces dernières fournissant néanmoins le nécessaire squelette chronologique. Subsistent toutefois un certain nombre d'inscriptions monumentales unilingues ou bilingues, écrites soit dans l'idiome et le système graphique locaux, soit en assyrien cunéiforme. [...]
[...] Elles fournissent des informations relatives aux dynasties et aux panthéons locaux tout en faisant ressortir l'existence de trois types de principautés : celles recueillant l'héritage hittite et se développant autour de Karkémiš ; celles des abords septentrionaux du Taurus anatolien et de la plaine cilicienne ; celles formées par un groupe syrien hétérogène de royaumes au peuplement mixte dont les rois portent alternativement une onomastique anatolienne et araméenne. La datation de ces documents, récemment réévaluée, fait remonter ces inscriptions et les reliefs qui les accompagnent plus en amont dans la chronologie, c'est-à-dire aux siècles. Les sources araméennes conservées existent sous la forme d'inscriptions royales et de traités diplomatiques. Ces inscriptions sont gravées sur pierre stèle ou statuaire et émanent de la sphère royale. Les plus anciens exemplaires retrouvés sont datés du siècle, c'est-à- dire au moment du développement politique des royaumes et des principautés araméens[24]. [...]
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