L'histoire de l'Empire romain est constituée de nombreuses conquêtes. En effet, les différents empereurs romains ont à tout prix voulu augmenter leur territoire. C'est pourquoi la Gaule a été conquise. Celle-ci est alors divisée en cinq régions : la Celtique, la Belgique, la Narbonnaise, la Lyonnaise et l'Aquitaine. C'est cette dernière région qui nous intéresse plus particulièrement pour l'étude du sujet. La scène se situe au 3ème siècle après J.-C. pendant cette période étonnante que vécut la Gaule et qu'on appelle la "Paix Romaine" (env. 70-400 après J.-C.). En effet, il n'existe pas dans notre histoire une période aussi longue pendant laquelle la paix régna. Certes, les Romains avaient envahi la Gaule mais ils avaient importé une administration rigoureuse et savoir-faire étonnant en particulier en matière de travaux publics : routes, irrigation, bâtiments. Les Gaulois qui maitrisaient bien l'agriculture et le plus souvent acceptèrent, mais pas toujours, de s'entendre avec l'envahisseur. Ce brassage de mœurs et de compétences conduisit à une situation bénéfique pour tous et inconnue jusqu'alors : l'unité politique et administrative de la Gaule. Pour les Gaulois, les conséquences de cette situation furent multiples : le bien-être matériel engendré par les progrès techniques, la culture classique, la tolérance religieuse, la participation des notables gaulois à la vie politique Romaine par leur accession à l'ordre sénatorial. Il faut dire que cette sollicitude de Rome pour la Gaule s'explique : parmi les proches voisins de Rome la contrée est belle et riche, l'accès à l'Espagne convoité est commandé par la Gaule, enfin ce pays pourrait servir de bouclier contre les redoutables envahisseurs barbares : Francs, Alamans.
Le sujet proposé pour l'étude concerne une construction réalisée en Gaule romaine. C'est dans ce contexte que s'installe la villa de Montmaurin (fig.1), se situant dans la Gaule méridionale, et plus précisément en Aquitaine. Il s'agit donc d'étudier la villa gallo-romaine de ce lieu en gardant à l'esprit un paysage urbain marqué par la présence de Rome.
Il convient de replacer brièvement l'étude de la villa dans un contexte politique. Les contemporains, c'est-à-dire, tant Ausone qu'Ammien Marcellin affirment que l'Aquitaine est une terre où il fait bon vivre. Le IVe siècle ap. J.-C. aurait selon eux représenté un « nouveau siècle de la paix romaine ». C'est alors qu'au même moment, Rome veut réaffirmer son autorité sur la Gaule. Cette réaffirmation se passe par une réorganisation administrative accompagnée de restaurations. Vers le milieu du IVe siècle de notre ère, elle prend une certaine importance aux yeux des empereurs car, elle comporte désormais une résidence impériale à Trèves. C'est ensuite, que des liens plus étroits établis par Julien, puis par Valentinien Ier avec les élites gallo-romaines, contribuent à la notoriété de l'Aquitaine1.
Quant à la villa gallo-romaine de Montmaurin, c'est un ensemble rural comportant : une résidence (pars urbana) et un exploitation agricole (pars rustica ou agraria). Des fouilles ont commencées très tôt sur la zone de la villa, mais aujourd'hui, la vision que l'on peut avoir de la villa ne représente, en fait que le dernier état de construction de cet ensemble résidentiel. En effet, cette villa qui semble avoir été reconstruite ou réaménagée dans le courant du IVe siècle après J.-C., se superpose à un établissement plus ancien daté des alentours du milieu du Ier siècle de notre ère.
Il convient donc de se demander quelles fonctions occupait la villa de Montmaurin, et qu'est ce qui rend cette demeure si incroyablement luxueuse ?
Dans un premier temps, il s'agit d'étudier dans la découverte de la villa puis les différents établissements formant la villa. Ensuite, la seconde partie concerne le décor de la villa.
[...] Passons désormais à l'aile thermale de la villa urbana de la seconde époque. Elle mesure 36 m sur 27. On pouvait y accéder depuis le corps de logis central et en passant dans un couloir Le nymphée est bâti en surélévation (60 cm) par rapport au reste de la villa. L'autre partie de l'aile thermale était surélevée de 65 à 75 cm au dessus du nymphée. Là se trouvait un hall central qui permettait l'accès à divers endroits, comme dans les latrines une petite piscine et sur les bains chauds (125 à 130). [...]
[...] Le marbre utilisé pour le décor architectural proviendrait de la carrière antique de Saint-Béat. Or ce marbre disposé un peu partout dans la demeure ne la rend pas véritablement exceptionnelle, car le décor est comparable à toute autre maison de l'Aquitaine gallo-romaine. Cependant, le plus pour la villa, c'est que le marbre clair des sols, des lambris, et des ouvertures donne une unité de style à la demeure. De plus, le marbre augmente l'éclairage intérieur par son brillant reflet de la lumière naturelle[7] Mosaïques et peintures L'abondance des marbres dans la villa, typique des constructions romaines, par contraste faisait ressortir la polychromie des mosaïques et des peintures Les mosaïques La villa du IVe siècle, aurait comporté au total une douzaine de pavements réalisés en opus tessellatum. [...]
[...] Il convient alors de se demander comment pouvait s'organiser les différents artisanats en Gaule, et de savoir si des artisans italiens venaient en Gaule pour réaliser des décors, ou si le gaulois s'est appropriaient les méthodes artisanales romaines pour répondre aux demandes des Gallo-Romains. Bibliographie - BALMELLE Les demeures aristocratiques d'Aquitaine : société et culture de l'antiquité tardive dans le sud-ouest de la Gaule suppl à Aquitania - FOUET La villa gallo-romaine de Montmaurin XXe suppl. à Gallia Localisation de Montmaurin d'après G. Fouet. [...]
[...] Fig.1. Plan de la villa vers 350. D'après G. Fouet. Fig.2 Plan de la villa d'après www.monum.fr. Fig.4 Plan des bâtiments IV et III, d'après G. Fouet. Fig Figure 7. Grande rosace ouest de la mosaïque de la salle 48. D'après G. Fouet (1969). Fig Mosaïque de la salle 21. [...]
[...] L'ensemble de la villa serait daté du milieu du Ier siècle. Selon G. Fouet, la villa de Montmaurin est un maillon révélateur entre palais hellénistique ou demeures princières gréco-romaines et les grandes villas urbaines moins classiques du Bas-Empire, que les riches propriétaires ont répandus dans tout le territoire de la Gaule[5] La villa urbana de la seconde époque. De 285 à 325, la villa a été très peu fréquentée comme peut en témoigner la rareté des vestiges datables de cette période. [...]
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