L'esclave marchandise à l'époque classique était considéré comme un bien : ktéma ou comme un corps : somâ. Il n'avait aucun droit, ni politique ni civil, il était juridiquement privé de toute personnalité et son maître avait tous pouvoirs sur lui. Il pouvait le vendre sur l'agora une fois par mois, au marché et même le battre. L'esclave n'avait une existence juridique que par l'intermédiaire de son maître.
A Athènes, il était d'autant plus indispensable que le citoyen ayant à consacrer une bonne partie de son temps à la vie publique ne pouvait pas accomplir les diverses besognes matérielles. Aristophane apporte une comparaison parlante : « esclaves et animaux domestiques apportent l'aide de leur corps pour les besognes indispensables. » On voit bien ici que l'esclave était mis sur le même rang que les animaux. Selon Claude Orrieux et Pauline Schmitt-Pantel le nombre des esclaves à Athènes au Ve siècle avant JC se situait entre 60 et 80 000. Mais le nombre des esclaves est un sujet qui porte à controverse et selon les auteurs il peut osciller entre 30 000 et 400 000. La plupart des esclaves venait de l'étranger. A Athènes, ils venaient de Thrace au point que l'adjectif Thrace était devenu synonyme d'esclave de même que Scythe.
Ils ont été soit enlevés de leurs contrées par des pirates soit faits prisonniers à l'issue d'une bataille soit vendus. Les esclaves étaient employés à toutes les tâches. Ils pouvaient être employés dans l'oïkos où ils remplissaient les tâches domestiques après avoir subi un rite où on les faisait asseoir au foyer et la maîtresse de maison répandait sur leur tête des figues, noix et friandises (rite du cataclysma) et on lui donnait un nom. L'esclave intégré à la vie de l'oïkos y prenait alors une place importante comme en témoignent les pièces de théâtre telles que la comédie Les Grenouilles d'Aristophane avec Xanthias.
L'esclave pouvait aussi travailler dans les grands domaines : ils étaient alors appelés chôris oikountes. Ces esclaves une fois acquittée la redevance ou apophora pouvaient disposer d'une partie des revenus de leur travail (...)
[...] Or cette non citoyenne absolue contribuait, à Athènes, au moins depuis la loi de Périclès en 403 à transmettre la citoyenneté. Mais la cité ne se limitait pas aux domaines militaires et politiques et si la femme était passive dans ces deux domaines , elle occupait cependant une place importante dans le domaine religieux. En effet, les femmes et filles étaient associées à la vie religieuse de la cité. Elles participaient aux actes du culte comme par exemple à la distribution de viande ce qui était un privilège important. [...]
[...] Les plus jeunes des Spartiates étaient autorisés pendant la période de formation qui précédait leur entrée à l'âge adulte, la cryptie, à égorger les Hilotes qu'ils pouvaient rencontrer la nuit venue le long des chemins. Nous voyons donc qu'être un non-citoyen non libre exposait les Hilotes au mépris des Spartiates et qu'ils étaient exclus de la communauté. Mais, en même temps, les Hilotes étaient intégrés à la cité notamment grâce à la guerre puisque les Spartiates n'hésitaient pas à enrôler des Hilotes dans l'armée non seulement dans les troupes légères dès le début du V ème siècle mais aussi à partir de la guerre du Péloponnèse dans l'infanterie hoplitique. [...]
[...] Selon la restitution de ces classes d'âge, le garçon était : 1. de 8 à 11 ans . petit gars ou louveteau (rhobidas, promikkizomenos, mikkizomenos, propaïs) 2. de 12 à 15 ans . garçon (pratopampaïs, atropampaïs, meilleirèn) 1. de 16 à 20 ans . irène, c'est à dire éphèbe de Première, seconde, troisième et quatrième année Si l'on met à part la formation musicale et l'apprentissage des rudiments de la lecture et de l'écriture, on peut dire que toute l'éducation spartiate, minutieusement contrôlée par l'Etat reposait sur les univers physiques et l'entraînement à la guerre. [...]
[...] S'il est exclu que le métèque participait à un tribunal, car le pouvoir judiciaire n'était qu'un élément du pouvoir politique, il avait le droit d'intenter un procès , au moins un procès privé où ses intérêts étaient en cause. Dans ce cas, le procès était instruit par le polémarque. Il pouvait aussi intenter un procès criminel , instruit par le roi devant le tribunal du Palladion. Cependant, la protection juridique dont il bénéficiait était inférieure à celle du citoyen. Accusé dans un procès civil , il devait fournir un garant pour éviter d'être arrêté et dans un procès criminel , contrairement au citoyen, il était soumis à arrestation avant même le verdict. [...]
[...] Les Athéniens avaient trop d'occupations au dehors pour pouvoir s'intéresser beaucoup à leurs petits enfants. C'est la mère qui , recluse avec eux dans la maison, les entourait et leur donnait des soins avec l'aide des esclaves. Qu'il s'agisse de l'enseignement des lettres, de la musique ou celui de la gymnastique , le maître accueillait les élèves dans sa propre maison et non pas dans un édifice construit aux frais de l'État. Si nous en croyons l'exposé que fait Protagoras sur le sujet de l'éducation dans le dialogue de Platon qui porte son nom, l'enseignement du cithariste succédait normalement à celui du grammatiste, puis celui du pédotribe à celui du cithariste. [...]
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