L'époque archaïque marque la propagation du modèle hoplitique. Mais être hoplite à l'époque archaïque n'engendre t-il que l'apparition d'un nouveau modèle militaire ? Nous essaierons de montrer l'importance et la propagation de l'hoplite tout au long de l'archaïsme grec. Pour cela, nous verrons la nouveauté du soldat hoplitique, puis nous nous intéresserons à l'apparition d'une nouvelle éthique sociale pour finir sur le rôle de l'hoplite au sein de la cité
[...] Ainsi pour les hoplites, à partir du moment où ils ont participé à la défense de leur communauté, qu'ils ont risqué leur vie, ils doivent être en mesure de participer à la vie politique de leur cité. On sait que tout au long de la période archaïque, les hoplites ont manifesté leur envie de participer à la vie de leur cité (pas toujours de façon pacifique), qu'ils voulaient être reconnus. C'est ainsi qu'ils ont obtenu le partage du butin puis le partage de la terre conquise et pour finir un pouvoir de décision sur la terre civique. C. [...]
[...] Etant donné que ces communautés tirent pratiquement toutes leurs subsistances de l'agriculture, elles essaient de s'approprier de nouveaux espaces perçus comme vitaux. Pour cela, elles ont besoin d'un nombre beaucoup plus important de personnes, de combattants pour étendre leur pouvoir sur d'autres territoires, ce qui peut expliquer la propagation de l'hoplite. Mais l'hoplite peut aussi servir d'un point de vue défensif : il avait aussi pour mission de protéger la Chora, le terrain cultivé de la cité, et les frontières de la communauté. L'hoplite semble être là pour défendre la cité naissante. B. [...]
[...] On ne peut donc dire que l'hoplite est un simple soldat avec une nouvelle technique militaire. Mais fac à cet engouement, il faut être objectif et accepter le fait que l'hoplite reste un idéal. L'hoplite serait en effet un homme de la démocratie, un homme du peuple et un homme combattant pour sa cité. Toutes ces fonctions sont très nobles mais ne peuvent exister totalement, il ne faut pas oublier que les hoplites sont des hommes tout simplement et qu'ils cherchaient quand même à prendre une certaine part de pouvoir au sein de la cité. [...]
[...] Agon représente la compétition, un esprit de challenge, un esprit ludique. On peut ajouter qu'à la fin du combat, les armes des vaincus servaient à former un trophée, ce qui est bien représentatif de la victoire lors d'une compétition. En dehors de cet aspect de concours chevaleresque, on peut noter une propension au spectaculaire et à l'effrayant comme le faisaient les guerriers archaïques. Ceux ci gesticulaient, criaient et pleuraient pour effrayer et déstabiliser l'adversaire. Ce genre d'attitude n'est plus possible avec la phalange qui doit rester organisé mais elle est remplacée par l'aulète et les boucliers frappés par les lances. [...]
[...] En effet, un hoplite ne combat jamais seul, il évolue dans une phalange. La phalange est un ordre de bataille où les combattants s'alignaient, serrés les uns contre les autres, sur quatre ou huit rangs de profondeur. Le combat hoplitique proprement dit consistait à exercer une poussée collective en s'arc-boutant aux boucliers et à frapper, par-dessus ou par- dessous, de l'épée et de la lance. Le heurt entre deux phalanges avait lieu en terrain ouvert ; le vainqueur était celui qui restait maître du terrain. [...]
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