Au Ve siècle av. J.-C., Athènes est organisée en cité. Ce système, apparu aux alentours du VIIIe siècle av. J.-C., correspond d'abord à un territoire qui comprend la ville principale et la campagne environnante. C'est une communauté politique régie par des institutions et des lois communes, et elle s'identifie à l'ensemble des citoyens qui la composent.
Pour le philosophe Aristote, « un citoyen au sens absolu ne se définit par aucun caractère plus adéquat que la participation aux fonctions judiciaires et politiques en général » (extrait de la Politique). Ainsi, les citoyens ont le monopole de la vie politique à Athènes : ils prennent les décisions pour toute une communauté, qui comprend, à la fois, les citoyens et leurs familles, et également des habitants libres, mais non-citoyens, et des non libres. D'autre part, les Athéniens, pour qui le travail est une activité indigne, considèrent que les fonctions politiques liées à la citoyenneté sont les plus nobles. Mais l'accès au statut de citoyen est soumis à des conditions très strictes.
De ce fait, quelles sont les fonctions qu'occupe un citoyen à Athènes et en quoi sont-elles fondamentales pour le bon fonctionnement de la cité?
Existe-t-il des Athéniens qui sont victimes de discriminations et d'exclusion ?
[...] Il accorde la citoyenneté à ceux qui possèdent un patrimoine de plus de drachmes. Il conserve également le critère de sang. On recense alors citoyens. Par ailleurs, cette politique de fermeture civique constitue un risque pour l'existence de la cité car le nombre de citoyens demeure très faible La citoyenneté athénienne se fonde sur un équilibre entre droits et devoirs Seuls les citoyens peuvent se rendre à l'assemblée du peuple, voter et siéger dans les différentes institutions de la cité. [...]
[...] De ce fait, quelles sont les fonctions qu'occupe un citoyen à Athènes et en quoi sont-elles fondamentales pour le bon fonctionnement de la cité? Existe-t-il des Athéniens qui sont victimes de discriminations et d'exclusion? 1 / Le statut du citoyen à Athènes 1.1 Le citoyen selon Aristote Aristote, dans la Politique, livre 3 (335-323 av. J.-C.) commence par définir ce que n'est pas le citoyen. Le citoyen ne se définit pas comme étant seulement celui qui habite la cité : [ ] nous dirons d'abord que le citoyen n'est pas le seul fait d'habiter un certain territoire, puisque métèques et esclaves ont en commun avec le citoyen le droit de domicile [ ] (dans la cité) En revanche, à Athènes, quiconque n'ayant pas d'ancêtre paternel alors inscrit dans un dème, est considéré comme un étranger : c'est alors qu'apparaît le terme métèque. [...]
[...] RUZÉ, Le monde grec antique, édition Hachette supérieure M. AUSTIN, P. VIDAL-NAQUET, Économies et sociétés en Grèce ancienne, édition Armand Colin Stratèges : Magistrats élus pour un an ; ils commandent l'armée et dirigent la vie politique de la cité ; 2 Acropole : akropolis signifie en grec ancien ville haute ou le point le plu haut de la ville ; l'acropole désigne de manière générale une citadelle construite sur la partie la plus élevée et la mieux défendue d'une cité de la Grèce antique, servant de refuge ultime aux populations lors des attaques Agora : Grande place publique, centre de la vie de la cité Autochtonie : la mythologie athénienne prétend que les Athéniens sont nés du sol même de leur patrie. [...]
[...] Mais à partir de cette date, il faut être né de père et de mère citoyen pour l'être aussi : il s'agit de la loi de Périclès. En 321 av. J.-C., on ajoute un critère de fortune pour être citoyen (c'est la fin de la démocratie athénienne). Antipater, général macédonien prend le commandement d' Athènes et fait des réformes : pour être citoyen, il faut posséder un patrimoine de drachmes ans de survie sans travail). A cause de cette exigence, Athènes ne compte plus que citoyens. Beaucoup de citoyens s'exilent, colonisent des terres en Thrace, de peur de devenir esclaves s'ils étaient restés à la cité. [...]
[...] A partir de la moitié du Ve siècle av. J.-C., l'apprentissage de la rhétorique, qui s'adresse à un public fortuné (à cause du prix très élevé des leçons données par ceux qu'on appelle les sophistes), permet au citoyen ambitieux (souvent au jeune aristocrate), de l'emporter dans les discours, devant les tribunaux ou l'assemblée des peuples Le citoyen victime d'ostracisme et d'atimie Parfois, l'assemblée ostracise un citoyen. L'ostracisme n'est pas la perte du droit de cité (différent de l'atimie). Il consiste à exiler, pour 10 ans, un citoyen qui, à son retour, recouvrera ses droits et ses biens. [...]
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