Grecs, Perses, 432, 323, Grèce, Athènes, Sparte, Guerre du Péloponnèse, Thèbes, guerres médiques, Philippe de Macédoine
Les guerres médiques ont vu s'unir les Grecs contres les Perses qui menaçaient de les soumettre à leur autorité. L'événement rentre dans la mémoire grecque et devient rapidement l'objet d'une mythification : les récits de batailles magnifient la vaillance, l'habilité des hoplites grecs face à la langueur et la lourdeur des Perses. Surtout on voit ces guerres en Grèce comme le symbole du combat pour leur liberté, tandis que les Perses, pour les Grecs, se complaisent dans la soumission à un Roi-tyran. Tout semble opposer ces deux peuples qui par leur proximité géographique sont obligés de se côtoyer. La Perse est un vaste Empire peuplé de nombreux peuples différents, et unifiés par un pouvoir fort et centralisé.
[...] Thèbes cherche à étendre encore son influence et obtient du Roi des Perses, qui commence à s'inquiéter de tous ses mouvements, d'être la nouvelle garante de la paix du Roi, mais les cités refusent de venir prêter serment. La guerre reprend donc : la flotte athénienne chasse les Perses de Samos et garde la contrôle de la mer malgré la nouvelle flotte thébaine financée par les Perses. Une querelle entre Arcadiens (les uns soutenus par Sparte, les autres par Thèbes) donne lieu à la bataille de Mantinée en 362, sans vainqueurs, ni vaincus, la bataille marque la fin de l'hégémonie thébaine. [...]
[...] Les Perses financent ainsi une flotte de 300 navires qu'ils confient à l'Athénien Cônon. la guerre de Corinthe = La guerre de Corinthe débute pour un litige territorial et oppose Sparte à une coalition formée en 394. Face à la destruction de leur flotte par celle de Cônon et Pharnabaze, Sparte décide d'envoyer Antalcidas négocier avec les Perses en leur proposant de revenir au traité de 412 et les persuader que l'aide qu'ils apportent à Athènes permet à la cité attique de reconstruire son empire et sa puissance. [...]
[...] le déclin de l'influence perse = Les année qui suivent voient se réaffirmer une hégémonie athénienne temporaire. Athènes avait reformé en 377 une seconde confédération dans des modalités que l'on a vu. Après la défaite de Thèbes, Athènes reprend plus vigoureusement sa politique impérialiste. Mais bien que personne ne puisse lui contester l'hégémonie maritime, sa puissance reste toute relative. En 357, certaines des cités (Rhodes, Cos, Chios et Byzance) se révoltent ainsi contre Athènes, soutenues par le dynaste de Carie, Mausole, et en 355 Athènes se voit obligée de reconnaître l'indépendance des ces cités sur l'injonction du Roi de Perse, dont c'est la dernière intervention comme arbitre, et qui avait menacé d'envoyer 300 trières contre Athènes. [...]
[...] La Perse comme arbitre du monde grec Changements d'alliance rapides et nombreux avec Sparte 386 - 371 = Sparte oblige tout d'abord toutes les cités à venir chez elle prêter serment, et profite de sa position de gendarme de la Perse pour interpréter les termes de la paix à son profit surtout contre Thèbes : elle l'oblige à dissoudre la Confédération béotienne, s'empare de la Cadmée de Thèbes et y installe un régime oligarchique et une garnison. Thèbes chasse cependant les Spartiates avec l'aide d'Athènes en 379-78. Athènes a elle de son coté reconstituée dès 384 un réseau d'alliances qu'elle veut bien distinguer de l'ancienne ligue de Délos pour ne pas s'attirer la méfiance des cités grecques et ne pas aller contre les termes de la paix du Roi. [...]
[...] et comment ont-elles évolués entre 432 et 323 ? Les Perses semblent en dehors du monde grec en 432, mais leur influence se fait petit-à-petit de plus en plus fortement ressentir. La paix d'Antalcidas ou paix du Roi qui met fin à la guerre de Corinthe signe leur victoire politique et les place en position d'arbitre entre les cités grecs. La montée en puissance de la Macédoine les met cependant en danger ce qui se concrétise sous Alexandre, lequel efface l'Empire achéménide de la carte. [...]
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